Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo stagnait mardi en début de séance, toujours inquiète des risques d'une épidémie géante en Asie à cause du nouveau virus chinois, tandis que Mitsubishi Motors plongeait après avoir été perquisitionné en Allemagne dans l'enquête sur le Dieselgate.

Vers 09H15 (00H15 GMT) l'indice vedette Nikkei était en infime baisse de 0,02% à 23.860,67 points et l'indice élargi Topix perdait 0,02% à 1.734,60 points.

Les investisseurs étaient toujours très soucieux de la progression rapide du nouveau coronavirus originaire de Chine, qui a fait six morts dans le pays selon un dernier bilan provisoire.

Les autorités sanitaires de nombreux pays sont en état d'alerte alors que le vaste chassé-croisé dans les transports avant le Nouvel An chinois ce week-end fait craindre une multiplication des contaminations.

Un premier cas a par ailleurs été identifié aux Etats-Unis, un homme arrivé à Seattle (nord-ouest) en provenance de Wuhan, le foyer d'origine du nouveau virus, ont annoncé mardi les Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) américains.

Wall Street, qui donne généralement le ton à la Bourse de Tokyo le lendemain, a fini mardi dans le rouge, fragilisée elle aussi par le virus chinois, parmi d'autres facteurs négatifs comme de nouveaux déboires de Boeing, dont l'avion 737 MAX ne devrait pas revoler avant mi-2020 au plus tôt.

Du côté des valeurs

MITSUBISHI MOTORS SOMBRE: le titre du constructeur automobile Mitsubishi Motors, troisième membre de l'alliance Renault-Nissan, sombrait de 5,07% à 431 yens. Le groupe a confirmé avoir été visé par des perquisitions mardi en Allemagne dans la vaste enquête sur les moteurs diesel truqués, qui a déjà éclaboussé plusieurs constructeurs allemands et internationaux.

"Il existe le soupçon" que des moteurs diesel installés dans "des voitures de la marque Mitsubishi" sont "équipés d'un logiciel" les faisant apparaître moins polluants lors de tests que dans la circulation, a expliqué le parquet de Francfort (ouest de l'Allemagne).

Les déboires de Mitsubishi Motors faisaient vaciller les autres constructeurs nippons. Toyota perdait 0,45% à 7.819 yens, Honda 0,63% à 3.014 yens et Nissan 0,73% à 629,8 yens. Les équipementiers automobiles nippons étaient aussi dans le rouge, à l'instar du géant Denso (-1,26% à 4.940 yens).

Du côté des devises et du pétrole

Après avoir grimpé mardi du fait de son statut de valeur refuge, le yen était quasi stable mercredi face au dollar, lequel valait 109,9 yens vers 00H45 GMT contre 109,94 yens la veille après la fermeture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise progressait légèrement par rapport à l'euro, qui se négociait pour 121,80 yens contre 121,99 yens la veille.

L'euro était aussi en léger retrait face au dollar, à raison d'un euro pour 1,1083 dollar vers 00H45 GMT contre 1,1091 dollar mardi à 20H30 GMT.

Les cours du pétrole, qui se sont repliés mardi en raison du reflux des inquiétudes sur l'approvisionnement en Libye et en Irak, étaient quasi stables mercredi dans les premiers échanges en Asie. Vers 00H40 GMT le prix du baril de brut américain WTI reculait ainsi de 0,05% à 58,35 dollars.

etb/cn