La Haye (awp/afp) - L'Agence européenne du médicament (EMA) a approuvé vendredi l'intensification du processus de production de substances actives du vaccin Moderna sur deux sites aux Etats-Unis, ce qui devrait avoir un impact "significatif" sur l'approvisionnement du sérum anti-Covid au sein de l'UE.

"Au troisième trimestre 2021, la chaîne d'approvisionnement américaine fournira 40 millions de doses du vaccin pour le marché européen", a estimé le régulateur européen dans un communiqué.

Depuis l'octroi de l'autorisation de mise sur le marché conditionnelle du sérum Spikevax (Moderna), le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'EMA a autorisé quatre sites de fabrication pour la production de substances actives pour ce vaccin, deux aux États-Unis et deux à Viège, en Suisse.

Les sites de fabrication de substances actives et de produits intermédiaires finis ModernaTX à Norwood (Massachusetts) et Lonza Biologics à Portsmouth (New Hampshire) avaient été approuvés en juin par le CHMP afin d'augmenter l'approvisionnement du vaccin au sein de l'Union européenne.

Cette décision de l'EMA réaffirme que les deux sites "sont capables de fabriquer de manière constante des substances actives de haute qualité", a souligné l'Agence, dont le siège se situe à Amsterdam.

Quelque 70% de la population adulte de l'UE a reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid 19 et plus de la moitié des adultes (57%) sont totalement vaccinés, a annoncé cette semaine la Commission européenne.

Mais face à "la menace de variants plus transmissibles", a la commissaire à la Santé Stella Kyriakides a appelé à ne pas "baisser la garde".

"Le nombre de cas est à nouveau en hausse dans les Etats membres et certains accusent un retard inquiétant en matière de vaccination", avait-t-elle déploré.

L'EMA a en outre approuvé la semaine dernière l'utilisation du vaccin Moderna pour les 12-17 ans, qui est devenu le deuxième vaccin à être autorisé pour les adolescents au sein des 27 pays de l'Union européenne.

Face à l'ampleur de la demande, les laboratoires et leurs fournisseurs ont dû mettre les bouchées double pour produire des vaccins en quantité suffisante.

afp/rp