d'entreprises

avec clôture de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les actions ont été ballottées vendredi, changeant plusieurs fois de direction entre des résultats d'entreprises décevants, des records sur les taux d'intérêt et des anticipations changeantes sur la politique de la banque centrale américaine.

Wall Street a conclu en forte hausse, après une séance volatile: le Nasdaq a gagné 2,31%, le S&P 500 2,37% et le Dow Jones 2,47%.

En Europe, Paris a reculé de 0,85%, plombé par le secteur du luxe, Milan de 0,62%, Francfort de 0,29% mais Londres a gagné 0,37%.

L'instabilité a été accentuée par un effet technique, avec l'arrivée à échéance d'options sur actions et indices, ainsi que sur des contrats à terme.

Les indices européens ont retrouvé un peu de vigueur, après être passés sous les 2% pour Milan et Paris, à la suite d'un article du Wall Street Journal suggérant que la banque centrale américaine pourrait être un peu plus clémente dans sa politique monétaire après sa prochaine réunion début novembre.

Mary Daly, la présidente de l'antenne régionale de la Banque centrale de San Francisco, a ainsi "recommandé aux gens de ne pas escompter que ce sera 75 points de base pour toujours", en parlant des hausses de taux de trois quarts de point de pourcentage alignées récemment par la Fed.

"On doit s'assurer que nous faisons tout ce qui est notre pouvoir pour ne pas trop resserrer (les taux)", a-t-elle ajouté lors d'une conversation à l'Université de Berkeley.

Les taux courts pour les emprunts d'État, les plus sensibles à la politique de la banque centrale américaine, ont alors chuté: le rendement à deux ans américain reculait à 4,47% vers 20H30 GMT contre 4,62% tôt le matin.

Les taux longs étaient stables par rapport à leur niveau de la veille, mais loin de leur pic de la séance: le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans était de 4,21%, après avoir atteint un pic depuis fin 2007 à 4,34%.

Aux prises avec une inflation élevée et persistante, les banques centrales durcissent les conditions monétaires et tentent de ralentir une activité économique en surchauffe.

"La hausse des taux d'intérêt a volé la vedette à la saison positive de résultats d'entreprise", résume Jurgen Molnar, pour Robomarket.

Forte volatilité aussi sur les changes

Les brusques mouvements n'épargnaient pas le marché des changes. La livre a piqué du nez vendredi, pénalisée par l'incertitude qui règne au Royaume-Uni après la démission jeudi de la Première ministre Liz Truss, avant de remonter (+0,58% à 1,1300 dollar vers 20H30 GMT, après un plus bas à 1,1061 dollar).

L'euro montait (+0,78% à 0,9862 dollar), tout comme le bitcoin (+0,85% à 19.192 dollars).

Au Japon, le yen a connu un plus bas depuis trente ans (151,94 yens pour un dollar vers 12H35 GMT) avant de se renforcer et revenir à 147,59 (+1,73%), grâce à une possible nouvelle intervention de Tokyo pour soutenir sa monnaie.

Le luxe perd de l'éclat

Les actions du secteur du luxe, en hausse après des premiers résultats d'entreprises dans la semaine, reculaient nettement, notamment L'Oréal (-5,80%) et Kering (-3,30%) qui ont déçu lors de la présentation de leurs résultats trimestriels jeudi. Salvatore Ferragamo a aussi reculé de 3,18%, Moncler de 2,94% et Richemont de 1,81%.

Snap, Adidas, American Express sanctionnés

Snap, la maison mère de l'application Snapchat, a plongé de 28,13%, après avoir annoncé la plus faible croissance trimestrielle de ses ventes. La société avait déjà décidé cet été de supprimer 20% de ses effectifs. Dans le même secteur, Twitter a lâché 4,94% à 49,90 dollars alors que des nouvelles préoccupantes s'accumulaient autour de la reprise du réseau social par Elon Musk.

Parmi les autres résultats d'entreprises qui ont déçu, l'équipementier Adidas a dégringolé en Allemagne de 10,67% après avoir sabré de nouveau ses prévisions annuelles en raison de ventes s'enlisant surtout en Chine.

American Express (-1,61%) ne voit pas de "changement dans les habitudes de consommation" des détenteurs de ses cartes de crédit mais a quand même mis plus d'argent de côté au cas où la situation économique devait se détériorer.

Seul le géant de l'assurance allemand Munich Re a rassuré (+4,22%)

Du côté du pétrole

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 1,21%, pour clôturer à 93,50 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en décembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a pris 0,63%, à 85,05 dollars.

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