Zurich (awp) - Le fournisseur de l'industrie aéronautique Montana Aerospace a vu ses ventes décoller au premier trimestre, mais est resté dans les chiffres rouges. Le groupe argovien confirme dans la foulée ses objectifs annuels.

Entre janvier et mars, le chiffre d'affaires a crû de 43,6% en comparaison annuelle à 243,3 millions d'euros, a indiqué jeudi le groupe sis à Reinach et émanation du conglomérat industriel Montana Tech. Cette progression "dépasse les niveaux d'avant-Covid". La reprise la plus forte a été signalée dans la mobilité électrique puis dans l'aérospatial.

L'Ebitda ajusté des effets exceptionnels a atteint 15,9 millions d'euros (+68,2%) tandis que le résultat d'exploitation (Ebit) est resté dans le négatif, à -4,8 millions, après -8,7 millions. Ajusté, il ressortirait à -3,3 millions. La perte a été réduite à 7,2 millions, de 13,6 millions.

Les flux de trésorerie disponibles se sont enfoncés dans le rouge (-121,2 millions après -71,7 millions). Le nombre de salariés s'est accru de plus de 1200 personnes, à 6830 employés, suite à la finalisation de l'acquisition du belge Asco.

Le groupe fait savoir qu'il augmente sa production, notamment grâce à deux nouvelles usines en Roumanie et au Vietnam, face à "la forte augmentation de la demande des grands constructeurs aéronautiques, dont les chiffres de production se rapprochent progressivement des niveaux pré-pandémiques", selon le document.

Le groupe précise n'avoir aucun site en Russie et en Ukraine ou encore dans les pays privés de gaz russe comme la Pologne ou la Bulgarie. Il est exposé en Russie et en Ukraine à hauteur de moins de 1% des ventes totales.

Face à l'envolée des prix des matières premières, Montana Aerospace se dit en mesure de la compenser. Ces derniers mois, l'entreprise a constitué des stocks en réaction aux ruptures des chaînes d'approvisionnement, permettant dans certaines régions, de maintenir la production pour environ 18 mois.

La direction confirme ses objectifs annuels, soit environ 1,1 milliard d'euros de recettes (85% croissance organique et 15% non organique) et un Ebitda ajusté à deux chiffres en millions, dans le haut de la fourchette.

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