(Actualisé avec contrats à terme, ouverture de l'obligataire en Europe, clôture en Chine)

* Les actions européennes sont attendues en hausse

* Les "futures" de Wall Street dans le vert

* Vers une baisse hebdomadaire des indices boursiers

par Laetitia Volga

PARIS, 20 janvier (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient progresser vendredi à l'ouverture après avoir cédé du terrain la veille avec le retour au premier plan des craintes de récession et de resserrement monétaire.

Les contrats à terme sur indices donnent une hausse de 0,62% pour le CAC 40 parisien, de 0,49% pour le Dax à Francfort, de 0,47% pour le FTSE à Londres et de 0,54% pour l'EuroStoxx 50.

Malgré ce rebond attendu, les principaux indices se dirigent vers une baisse sur l'ensemble de la semaine. Le CAC a abandonné 1,86% jeudi, fini sous 7.000 points pour la première fois depuis huit jours et affiche pour l'instant un recul de 1,02% sur la semaine.

Les craintes sur le rythme du resserrement de la politique monétaire de la Fed ont été renforcées par de solides données sur l'emploi américain et plusieurs discours de la part des responsables de la banque centrale.

La présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a ainsi fait écho aux propos de certains de ses pairs en se disant favorable à des taux allant au-delà de 5%, alors que les marchés voient le "plafond" à 4,89% en juin, et la vice-présidente de l'institution, Lael Brainard, a déclaré que malgré la récente modération de l'inflation, "la politique (monétaire) devra être suffisamment restrictive pendant un certain temps".

"Qu'une 'colombe' comme Brainard vienne dire que nous avons encore besoin de taux plus élevés, cela fait ressortir l'idée que la Fed veut vraiment délivrer les 75 points de base de hausse de taux qu'elle a projetés en décembre", a déclaré Tony Sycamore, analyste chez IG. "Le marché du travail est juste un peu trop dynamique pour faire marche arrière".

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse jeudi après la publication de données indiquant un marché du travail tendu aux Etats-Unis, faisant craindre aux investisseurs que la Fed maintienne sa politique agressive de hausses des taux.

L'indice Dow Jones a cédé 0,76%, ou 252,40 points, à 33.044,56 points, le S&P-500 a perdu 30,01 points, soit 0,76%, à 3.898,85 points et le Nasdaq Composite a reculé de 104,74 points (-0,96%) à 10.852,27 points.

Il s'agit d'une troisième séance consécutive dans le rouge pour le S&P-500 et le Dow Jones.

Dans les échanges en après-Bourse, Netflix gagnait 6% après avoir annoncé un gain trimestriel d'abonnés supérieur aux attentes et le départ de son cofondateur Reed Hastings du poste de directeur général.

Les contrats à terme signalent une ouverture de Wall Street de 0,14% à 0,57%.

EN ASIE

A Tokyo, le Nikkei a pris 0,56%, soutenu par la bonne orientation des "futures" américains d'une part et par la baisse du yen d'autre part.

Les actions chinoises ont monté bien que les volumes d'échanges aient été faibles à l'approche des vacances du nouvel an lunaire. L'indice CSI 300 s'est octroyé 0,61% et le SSE Composite Shanghaï 0,76%.

CHANGES/TAUX

Le dollar grappille 0,11% face aux autres grandes devises mais reste proche du creux de sept mois atteint dans la semaine avec les craintes d'un ralentissement économique.

L'euro est quasiment inchangé face au billet vert à 1,0843 et maintient ses gains de la veille à la suite des commentaires de membres de la BCE sur la poursuite d'une politique restrictive.

La livre sterling a légèrement creusé ses pertes après la publication d'une baisse surprise des ventes au détail au Royaume-Uni en décembre.

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, à 3,4092%, est pratiquement stable et son équivalent allemand gagne plus de deux points de base à 2,079%.

PÉTROLE

Sur le marché du pétrole, le Brent gagne 0,46% à 86,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,42% à 80,67 dollars.

PLUS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L'AGENDA DU JOUR (Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)