Nexi et SIA, qui est contrôlée par le prêteur d'État italien Cassa Depositi e Prestiti (CDP), sont en pourparlers de fusion depuis plus d'un an et demi, mais les divergences sur la tarification et la gouvernance se sont avérées un point de friction.

La nouvelle société aurait un chiffre d'affaires cumulé pro forma de 1,8 milliard d'euros et un EBITDA ajusté (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) de 1,0 milliard d'euros au 31 décembre 2019, selon la déclaration.

Il s’agit d’un accord d'actionnariat, Nexi obtenant environ 70 % de la société fusionnée et SIA environ 30 %, selon le communiqué. Les actionnaires de SIA recevront 1,5761 actions Nexi pour chaque action SIA.

"CDP aura indirectement par le biais de CDP Equity et du véhicule d'investissement FSIA Investimenti, une participation globale dans le nouveau groupe légèrement supérieure à 25 % et Mercury aura une participation de 23 %", selon la déclaration.

Ces dernières semaines SIA a conclu un accord pour garder UniCredit comme client et pour prolonger le contrat, éliminant ainsi un obstacle majeur à l'évaluation de la société dans ses discussions avec Nexi, selon des sources.

Le secteur des paiements a connu une vague de fusions et d'acquisitions, menée par des rivaux américains cherchant à accroître leur part de transactions numériques.

Le rival français Worldline a accepté d'acheter son homologue local Ingenico en février dans le cadre d'un accord de 7,8 milliards d'euros qui créera la quatrième plus grande société de paiement au monde.

CDP a cherché à conclure un accord avec Nexi pour créer un champion national sur le marché des paiements et sécuriser une importante infrastructure financière, selon des sources.

Graphique Nexi S.p.A