Actualisé après clôtures de Wall Street et du pétrole

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés d'actions ont levé le pied vendredi, subissant des prises de bénéfices au terme d'une semaine volatile, tandis que le cours du bitcoin était de nouveau pénalisé par le régulateur chinois et que les prix du pétrole gardaient leur dynamisme.

Wall Street a fini sur une note contrastée. Le Dow Jones a clôturé en légère hausse de 0,10%, l'indice Nasdaq à forte composante technologique a perdu 0,03%, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,15%.

En Europe, Paris a perdu 0,95%, Londres 0,38%, Francfort 0,72% et Milan 0,43%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a bondi au retour d'un jour férié, tandis que les Bourses chinoises se sont repliées, notamment Hong Kong, où Evergrande est coté, qui a reculé de 1,30%.

Le cours de la société immobilière chinoise a encore chuté de plus de 11% vendredi, au lendemain de l'arrivée à échéance d'un versement dû à ses créanciers.

La peur de la faillite de l'entreprise aux plus de 300 milliards de dollars de dette a tourmenté les marchés en début de semaine, même si les craintes se sont un peu apaisées depuis.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a relativisé l'impact qu'aurait pour la zone euro une possible faillite d'Evergrande.

"En Europe et dans la zone euro en particulier, l'exposition directe serait limitée", a déclaré Mme Lagarde lors d'une interview à la chaîne CNBC. L'ancienne ministre française a évoqué "un impact et une exposition centrés sur la Chine".

Par ailleurs, les taux souverains se redressaient nettement, celui à 10 ans aux Etats-Unis, atteignant 1,45%, contre 1,32% seulement mercredi.

"C'est surtout la volatilité que les investisseurs regardent, car elle représente la capacité des banques centrales, et notamment la réserve fédérale américaine, à bien gérer la situation et de maîtriser la remontée des taux" poussés par l'inflation et la reprise économique. "Or, la volatilité a augmenté cette semaine", analyse Frédéric Rollin, conseiller d'investissement pour Pictet AM.

Toutefois, les investisseurs restent selon lui confiants et ont été satisfaits de la réunion du comité monétaire mercredi, où le président de la Fed Jerome Powell n'a fait "qu'annoncer l'annonce d'un +tapering+" c'est-à-dire la réduction des politiques de soutien monétaires, a analysé M. Rollin.

Les équipementiers sportifs essoufflés

Nike a décroché de 6,26% à 149,59 dollars après des résultats moins bons qu'attendu au troisième trimestre. A Francfort, Adidas (-2,46% à 282 euros) et Puma (-3,06% à 98,98 euros) en ont aussi pâti. A Londres, la chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a perdu 2,48% à 1.101 pence.

Le bitcoin décroche

Le bitcoin a accusé une chute de plus de 6%, tombant même jusqu'à 40.735 dollars, après un nouveau tour de vis réglementaire en Chine.

La Banque centrale chinoise a jugé vendredi que toutes les transactions financières impliquant des cryptomonnaies étaient illégales.

La devise numérique se relevait un peu vendredi en fin de journée, ne cédant plus que 3,91%, à 42.992 dollars.

A Wall Street, la plupart des valeurs liées à l'univers des cryptoactifs ont pâti de la nouvelle, notamment la plateforme d'échanges Coinbase (-2,39% à 231,82 dollars) ou le courtier Robinhood (-2,24% à 44,91 dollars).

Du côté du pétrole et de l'euro

Les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse vendredi, tirés par une offre restreinte d'or noir notamment aux États-Unis après l'ouragan du mois dernier, et par une demande toujours forte, le Brent atteignant un sommet en près de trois ans.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 78,09 dollars à Londres, en hausse de 1,08% par rapport à la clôture de jeudi. C'est son plus haut niveau en clôture depuis le 22 octobre 2018.

A New York, le baril de WTI américain pour livraison le même mois a lui aussi progressé, de 0,92%, pour finir à 73,98 dollars.

L'euro reculait de 0,16% par rapport au billet vert à 1,1720 dollar.

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