Actualisé avec clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses européennes ont rebondi vendredi à l'issue d'une semaine nerveuse et négative mais Wall Street a mal réagi à un indicateur d'inflation plus élevé que prévu et terminé à son plus bas niveau de l'année en clôture.

La Bourse de Paris a pris 1,51%, Francfort 1,16% et Londres 0,18% au terme d'un mois de septembre qui se solde par une perte de plus de 5% pour chacun de ces indices européens.

"La semaine a été rythmée par les craintes sur la stabilité des finances publiques sur fond de politique budgétaire très expansionniste au Royaume-Uni, le retour du risque italien, (...) une récession désormais inévitable en Allemagne (donc en zone euro), et une inflation en zone euro qui atteint les deux chiffres à 10% en septembre", commente Lysu Paez Cortez chez Natixis Research CIB.

A Wall Street, le Dow Jones a cédé 1,70% et conclu à son plus bas niveau de fin de séance depuis début novembre 2020, à 28.725,51 points. L'indice Nasdaq a perdu 1,51%, au plus bas en clôture depuis juillet 2020, à 10.575,61 points, et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,48%, à 3.585,62 points.

La propagation de la hausse des prix continue d'inquiéter les investisseurs.

En zone euro, l'inflation a encore bondi en septembre pour atteindre 10% sur un an, un nouveau record alimenté par la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation.

Cette évolution pousse l'Europe à prendre des dispositions pour tenter de limiter la casse, avec un accord sur des mesures d'urgence pour aider les ménages et les entreprises à faire face à l'explosion des factures.

La Banque centrale européenne suivra aussi de près cet indicateur alors qu'elle a préparé le marché à de nouveaux relèvements de ses taux au cours des prochains mois pour juguler la hausse des prix.

Aux Etats-Unis, l'indice mensuel des prix PCE, le plus suivi par la Fed, est ressorti en hausse de 0,3% en août, soit davantage que les 0,2% attendus par les analystes.

L'inflation américaine a ralenti sur un an en août, mais s'est de nouveau accélérée sur un mois, selon l'indice PCE, une mesure de l'inflation regardée par la Fed qui a augmenté ses taux à plusieurs reprises et qui ne manquera pas de le faire de nouveau avant la fin de l'année.

La vice-présidente de la Fed, Lael Brainard, a averti vendredi qu'il faudrait du temps pour observer le plein effet des mesures de lutte contre l'inflation et que les taux devraient continuer à monter, d'autant plus que des pressions inflationnistes supplémentaires ne sont pas à exclure.

Dans ce contexte d'intense resserrement monétaire, les marchés intègrent des risques de récession et à un peu plus d'une semaine de la période des résultats, les investisseurs examineront sous toutes les coutures la tenue des entreprises vis-à-vis des pressions inflationnistes.

La livre se stabilise

Le dollar s'est stabilisé par rapport à l'euro (+0,15%), à 0,9799 dollar, de même que face à la livre (-0,34%), à 1,1157 dollar. Les deux devises avaient débuté la séance en forte hausse avant de repiquer du nez.

Du côté de l'énergie

Les cours du pétrole ont reculé vendredi, le marché étant toujours préoccupé par l'affaiblissement de la demande et dans un contexte de maintenance des raffineries, que la perspective d'une possible baisse de production du cartel Opep+ n'impressionne pas.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation et d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 0,59%, pour clôturer à 87,96 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en novembre, a lui cédé 2,14%, à 79,49 dollars.

Nike ralentit

Le géant américain des articles de sports Nike a présenté jeudi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, mais ses marges sont érodées par les coûts logistiques, les opérations de promotion destinées à réduire ses stocks et les effets de change.

Puma (-5,72%) et Adidas (-4,14%) ont souffert après les annonces de Nike dont l'action a chuté de 12,81%.

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