Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a terminé en baisse lundi pour sa première séance de l'année, alors que les investisseurs étaient préoccupés par la situation sanitaire y compris au Japon, où un nouvel état d'urgence pourrait être mis en place dans la capitale.

L'indice vedette Nikkei a cédé 0,68% à 27.258,38 points et l'indice élargi Topix a reculé de 0,56% à 1.794,59 points.

Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a annoncé lundi que son gouvernement "envisageait" un nouvel état d'urgence dans la région du grand Tokyo face à la recrudescence des contaminations au coronavirus, jugeant la situation sanitaire du pays "très sévère".

La gouverneure de la capitale, Yuriko Koike, pourrait elle demander aux bars et restaurants de fermer leurs portes plus tôt, à 20h au lieu de 22h actuellement, et ce dès jeudi, a rapporté lundi le quotidien Nikkei.

Le Japon, relativement épargné par la pandémie comparé à beaucoup d'autres pays, avec quelque 240.000 infections et 3.500 morts, subit cependant depuis novembre une forte hausse des contaminations, et a battu jeudi un nouveau record quotidien.

Le marché attendait également deux élections mardi dans l'Etat américain de Géorgie qui doivent déterminer la majorité au Sénat des Etats-Unis.

Du côté des valeurs

LA PANDEMIE PESE SUR LE TOURISME ET LA RESTAURATION: le titre du géant japonais du voyage HIS a chuté de 5,63% à 1.508 yens, et ceux des principales compagnies aériennes ANA et JAL ont lâché respectivement 1,97% à 2.232 yens et 3,45% à 1.926 yens, alors que la campagne du gouvernement pour soutenir le secteur touristique est suspendue depuis la semaine dernière.

Le potentiel état d'urgence et les probables appels à réduire les horaires d'ouvertures des commerces affectaient également le titre Oriental Land, propriétaire des deux parcs Disneyland près de Tokyo, qui a perdu 3,49% à 16.445 yens. Celui de Skylark Holdings, opérateur de plusieurs chaînes de "restaurants familiaux" généralement ouverts tard le soir, a lui abandonné 5,44% à 1.510 yens.

NISSAN: le constructeur automobile nippon Nissan (-1,25% à 553 yens) envisagerait de réduire sa présence sur le continent européen et d'y confier la distribution de ses voitures à son partenaire Renault, a rapporté vendredi le quotidien Yomiuri, évoquant une trentaine de pays concernés, principalement en Europe de l'Est.

Nissan prévoirait également de convertir son usine espagnole d'Avila en entrepôt, selon la même source. Sollicitée par l'AFP, l'entreprise n'était pas immédiatement joignable.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar valait 103 yens vers 06H45 GMT contre 103,25 yens jeudi à 21H00 GMT.

Un euro s'échangeait pour 126,20 yens contre 126,13 yens jeudi.

L'euro valait 1,2253 dollar, contre 1,2216 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Les prix du pétrole étaient dans le vert: après 06H40 GMT le prix du baril américain de WTI gagnait 1,92% à 49,45 dollars et celui du baril de Brent progressait de 2,14% à 52,91 dollars.

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