Zurich (awp) - Le mastodonte pharmaceutique Novartis et son partenaire chinois Beigene assurent avoir observé en étude clinique avancée "Rationale 301" une non infériorité du tislélizumab sur le sorafénib en première intention contre le carcinome hépatocellulaire (CHC) en matière de survie. Le traitement a généré une moindre fréquence d'effets secondaires indésirables sévères ou rédhibitoires que le produit de référence.

L'objectif de non infériorité ayant été rempli, une éventuelle supériorité du tislélizumab sur le traitement commercialisé par l'allemand Bayer et le californien Onyx Pharmaceuticals sous la marque Nexavar a subséquemment été testée, mais sans parvenir à une conclusion probante, ont reconnu les deux partenaires à l'occasion du congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale, qui se tient du 9 au 13 septembre à Paris.

Le compte-rendu de l'évènement souligne que le CHC représente la forme la plus courante de cancer du foie. L'American cancer society anticipe plus de 800'000 nouveaux cas diagnostiqués en 2022, pour quelque 700'000 décès. L'espérance de vie à cinq ans pour les patients présentant des métastase est plafonnée à 12%.

Novartis avait acquis début 2021 les droits de développement et de commercialisation pour le tislélizumab en Amérique du Nord, dans l'Union européenne, en Grande-Bretagne, en Norvège, en Suisse, en Islande, au Liechtenstein, en Russie et au Japon moyennant un versement initial de 650 millions de dollars (583 millions de francs suisses alors). Beigene conservait pour sa part les droits pour la Chine ainsi qu'une option pour une distribution conjointe au pays de l'oncle Sam et au Canada, notamment.

S'ajoutait à ce montant un échéancier comprenant jusqu'à 1,55 milliard de dollars de versements d'étape en plus de commissions non précisées sur les revenus du traitement.

Les régulateurs des deux côtés de l'Atlantique examinent déjà des dossiers d'homologation pour le tislélizumab en traitement de suite après une chimiothérapie contre le cancer à cellules squameuses de l'oesophage à un stade avancé ou métastatique. L'Agence européenne des médicaments (EMA) évalue aussi le traitement en ligne subordonnée ou en complément à une chimiothérapie contre le cancer du poumon non à petites cellules à un stade avancé ou métastatique.

Le produit est déjà homologué contre diverses indications dans l'Empire du Milieu.

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