Oeneo gagne 2,4% à 14,95 euros après la publication de résultats 2021/2022 solides. Le fabricant de bouchons en liège et de tonneaux pour l'élevage de vin et whisky a profité du rebond de l'activité après les périodes de confinement. La qualité de ces produits permet au groupe indirectement contrôlé par Rémy Cointreau de jouir d'un robuste "pricing power". Oeneo a ainsi enregistré un résultat net part du groupe en hausse de 17,9% à 37,1 millions d'euros.

Le fleuron français a réalisé également un résultat opérationnel record à 54 millions d'euros en progression de 17,4%. La marge opérationnelle courante est ainsi ressortie à 16,6% du chiffre d'affaires, " en ligne avec les objectifs du groupe ".

Déjà publié, le chiffre d'affaires a atteint 326 millions d'euros, soit une progression de 19,5%.

Fort d'une situation financière très saine et de la génération de cash-flow structurelle, le groupe va verser un dividende de 0,30 euro par action et un dividende exceptionnel de 0,30 euro par action.

Pour l'exercice 2022-2023, Oeneo est confiant sur la poursuite de son développement, avec cependant un rythme de croissance plus modéré compte tenu d'une base de comparaison exigeante et d'un contexte économique et géopolitique complexe.

Le groupe continue de porter également une vigilance accrue à ses coûts pour préserver sa rentabilité opérationnelle courante.

Dans une perspective plus long terme, pour faire face à la croissance de l'activité bouchage, Oeneo prépare le lancement de la construction d'une nouvelle capacité de production de bouchons Diam pour un investissement de l'ordre de 25 millions d'euros, qui devrait s'étaler sur une durée de trois ans.

Midcap a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 15,5 euros sur Oeneo après la publication par le groupe de résultats annuels globalement conformes à ses attentes.

Le broker souligne que, du fait du maintien d'une très forte progression des volumes au second semestre et de son fort pricing power, Oeneo est parvenu à bien absorber la hausse des prix des matières premières et la dérive des coûts de production (doublement des prix de l'électricité en Espagne, triplement au Portugal).

Le contexte " matières premières " inflationniste incite cependant le bureau d'études à demeurer prudent sur ses estimations de marges, le relèvement des prix de ventes devenant plus compliqué à négocier avec les clients.

Midcap rappelle néanmoins que le groupe poursuit une stratégie très appuyée de création de valeur, en poussant en permanence son mix produit vers le haut de gamme et en rehaussant ses prix de vente pour mieux absorber la hausse des coûts de production.