Outre cet engagement sur un retour du dividende à son niveau "hors-Covid", le patron d'Orange veut que l'entreprise poursuive ses efforts sur les coûts. En réduisant le personnel ? Richard nuance en expliquant que les départs à la retraite ne sont pas tous remplacés, et que les effectifs vont baisser dans les fonctions administratives et non-opérationnelles.

"Nous gagnons de l'argent, nous distribuons des dividendes, nous produisons des flux de trésorerie, nous avons des revenus qui tiennent le coup, et pourtant nous sommes massacrés en bourse", regrette le dirigeant.

Lorsque la crise de la Covid-19 a éclaté, miser sur des dossiers très défensifs comme Orange semblait être une stratégie pleine de bons sens. Mais avec -28% au compteur depuis le 1er janvier, l'opérateur a tout raté : son rôle d'amortisseur durant la phase 1 et son rebond en phase 2. Pour couronner le tout, note Bloomberg, plane désormais la menace d'une sortie de l'indice Euro STOXX 50.

Graphique Orange

Pour tenter d'attirer l'attention sur ses efforts, Orange va monétiser ses réseaux. Un accord est dans les tuyaux avec Cellnex en Espagne, mais la coentreprise dédiée ne verra le jour qu'en 2021 au lieu de 2020. D'autres opérations sont attendues dans ce domaine, car Stéphane Richard croit à une consolidation entre les opérateurs de pylônes. "Nous avons eu des échanges avec Deutsche Telekom AG et Vodafone Group Plc à certains moments, mais ils ne sont pas du tout avancés", a précisé le dirigeant à Bloomberg. Quant au réseau optique, la signature d'un partenariat, prévue elle aussi en 2020, attendra 2021. Il pourrait y avoir non pas un seul mais deux investisseurs.

En attendant, Orange traîne sa peine en bourse, avec un titre qui est repassé sous les 10 EUR. Mais d'autres dossiers sont encore plus mal lotis parmi les opérateurs historiques européens : BT Group et Telefonica ont perdu plus de 40% en 2020 ! 

Les opérateurs télécoms ne sont pas à la fête, sauf exceptions