PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement et les principales Bourses européennes évoluent dans le désordre jeudi à la mi-séance sur fond de dégradation continue de la situation économique, d'incertitudes sur les négociations liées au Brexit et de renchérissement de l'euro.

Les futures sur indices new-yorkais préfigurent une ouverture en légère baisse pour le Dow Jones et le S&P-500 tandis que le Nasdaq prendrait 0,2% mais la tendance pourrait être influencée par la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice ISM dans les services.

À Paris, le CAC 40 perd 0,24% à 5.569,64 vers 12h23 GMT. À Francfort, le Dax est en baisse de 0,42% et à Londres, le FTSE est en hausse de 0,12%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,06%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,1% et le Stoxx 600 abandonne 0,13%.

Les indices PMI définitifs pour le secteur des services en novembre ont confirmé une chute brutale de l'activité le mois dernier, sous l'effet des restrictions imposées face à la deuxième vague de la pandémie. L'indice pour la zone euro s'est contracté pour le troisième mois d'affilée, tombant au plus bas depuis le mois de mai à 41,7 contre 46,9 en octobre.

L'incertitude sur l'après-Brexit constitue également un frein supplémentaire pour les marchés financiers alors que les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni risquent de franchir les lignes rouges fixées par Bruxelles, a averti jeudi un diplomate européen.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx des valeurs liées au pétrole et au gaz (-0,9%) est la plus forte baisse sectorielle à cause du repli des cours.

La lanterne rouge de l'indice est pour Unibail-Rodamco-Westfield, qui abandonne 3,25% après les résultats d'une offre de rachat d'obligations.

Orange perd 2,33% après avoir annoncé mercredi envisager de conduire une offre publique d'acquisition sur les titres Orange Belgium (+35,02%) qu'il ne détient pas encore.

En tête du SBF 120, Solutions 30 prend 6,96% après avoir annoncé la veille le rachat de la société britannique Comvergent, ce qui marque son entrée dans un nouveau marché.

CHANGES/TAUX

L'indice dollar a une nouvelle fois atteint jeudi son plus bas niveau en plus de deux ans et demi, l'optimisme sur les vaccins et les chances d'un accord sur un plan de relance budgétaire poussant les cambistes vers les devises plus risquées.

L'euro monte autour de 1,213 dollar. La monnaie unique a franchi la veille le cap de 1,21 pour la première fois depuis 2018. Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à dix ans perd trois points de base à -0,549% et son équivalent américain en cède près de deux, à 0,9277%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule dans l'attente des décisions de l'Opep et de ses alliés sur leur stratégie de production pour les prochains mois.

Plusieurs pays producteurs, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont exprimé des réserves sur la nécessité de prolonger les réductions record de l'offre mises en place lors de la première vague de la pandémie, ont rapporté des sources de l'Opep+.

Le Brent perd 0,7% à 47,91 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,82% à 44,91 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga