Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en très légère baisse mardi, n'ayant pas grand-chose pour s'occuper avant la prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell après la clôture.

L'indice vedette CAC 40 s'est effrité de 4,75 points (-0,07%) à 7.132,35 points. La veille, il avait nettement reculé (-1,34%) après avoir atteint en fin de semaine dernière son plus haut niveau depuis le 10 janvier 2022, proche de son record historique.

La cote Parisienne a tourné autour de l'équilibre pendant toute la séance, s'affaissant un peu après l'ouverture des marchés américains.

"C'est assez calme, on digère tranquillement les données macroéconomiques de la fin de la semaine dernière, qui montrent que l'économie américaine est plus robuste que prévu", décrit Alexandre Neuvy, gérant d'Amplegest.

Les investisseurs oscillent entre l'espoir de voir les taux directeurs des banques centrales baisser au cours de l'année et les chiffes solides de l'emploi aux Etats-Unis, allant dans le sens d'une poursuite des pressions inflationnistes.

Ils ont donc besoin "de savoir si les prochains chiffres seront du même acabit", selon M. Neuvy, mais devront patienter car aucun indicateur de premier plan n'est attendu jusqu'à la fin de la semaine, si ce n'est le baromètre de la confiance du consommateur américain vendredi.

Ce sont donc les prises de paroles des banquiers centraux après la clôture Parisienne, comme Jerome Powell de la Fed ou Isabel Schnabel de la Banque centrale européenne, qui ont occupé les esprits des investisseurs. Ils attendent une clarification sur la trajectoire des taux directeurs des deux côtés de l'Atlantique.

Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, progressait légèrement pour tourner autour de 2,76%.

Les tensions géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis ont par ailleurs pénalisé les entreprises présentes en Chine comme dans le secteur du luxe, poids lourds de l'indice, ou les spiritueux Pernod Ricard et Remy Cointreau.

Bénéfice record pour BNP

La première banque européenne BNP Paribas a enregistré un bénéfice net record en 2022, à 10,2 milliards d'euros, en hausse de 7,5% sur un an, et a relevé les objectifs de son plan stratégique pour 2025. Son action a gagné 2,62% à 62,34 euros et a entraîné les autres valeurs du secteur, Société Générale (+1,71% à 28,03 euros) et Crédit Agricole (+0,87% à 11,14 euros).

Scor vise moins, mais mieux

Le réassureur Scor a annoncé mardi une réduction de ses primes de réassurance de 12,1% lors des renouvellements du 1er janvier 2023, due à une diminution de son exposition aux segments les plus coûteux avec l'objectif de revenir dans le vert. Les investisseurs appréciaient et le titre a pris 5,54% à 22,3 euros.

La distribution en retrait

Les groupes de grande distribution Carrefour (-4,98% à 16,61 euros) et Casino (-3,63% à 11,42 euros) ont chuté après une note négative des analystes d'Exane sur le premier.

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