Paris (awp/afp) - Le numéro deux mondial des spiritueux Pernod Ricard a annoncé jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 22% au premier trimestre de son exercice décalé, au-delà des attentes des analystes et supérieur à son niveau d'avant la crise sanitaire.

Le groupe n'a toutefois pas livré d'objectif concernant son résultat annuel, laissant dubitatifs les investisseurs.

A 10H50 à la Bourse de Paris (08H50 GMT), le titre reculait de 0,65% à 197,50 euros, dans un CAC 40 en moindre repli (-0,36%).

De juillet à septembre, le groupe détenteur du whisky Jameson, du cognac Martell ou encore du champagne Mumm a généré 2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires (+20% à périmètre et changes constants), selon un communiqué.

Une activité supérieure aux attentes des analystes interrogés par Factset et Bloomberg, situées autour de 2,6 milliards.

Dès la présentation de ses résultats annuels, début septembre, Pernod Ricard avait prévenu que ce premier trimestre de l'exercice 2021/22 serait "très bon", aidé par une base de comparaison favorable.

Avant la crise sanitaire, au premier trimestre 2019/20, le chiffre d'affaires s'élevait à près de 2,5 milliards d'euros. Il était descendu à 2,2 milliards l'an dernier à la même époque sous l'effet de la pandémie de Covid-19 et son cortège de bars fermés.

"Nous anticipons la poursuite d'une croissance dynamique des ventes au cours de l'exercice 2021/22", indique le PDG Alexandre Ricard, cité dans le communiqué. Le rythme sera toutefois "plus modéré qu'au premier trimestre".

"On pense que le bon momentum qu'on a aujourd'hui va se poursuivre puisque les tendances de fond sont bonnes", complète auprès de l'AFP la directrice financière du groupe, Hélène de Tissot.

Avec les fêtes de Thanksgiving, de Noël, du Nouvel an et du Nouvel an chinois qui arrivent, "la saison la plus importante est devant nous, on espère la réaliser le mieux possible", poursuit-elle.

En attendant, le premier trimestre a été "très dynamique dans toutes les régions, avec une demande solide et de bonnes expéditions avant les périodes de fêtes", souligne le groupe.

Particulièrement mise à mal par la crise sanitaire, la vente de spiritueux dans les aéroports (travel retail) "reste encore très limitée", remarque Pernod Ricard, le rebond de 55% à changes constants profitant de la base de comparaison favorable. Dans ce secteur, le continent asiatique sera "le dernier à redémarrer", anticipe Mme de Tissot.

afp/ck