Paris (awp/afp) - Frappé par la crise sanitaire, ralenti par la pénurie de puces électroniques, le marché automobile français est resté en 2021 à son niveau historiquement bas de 2020, avec 1,66 million d'unités écoulées (+0,5% par rapport à 2020), selon des données d'immatriculations provisoires du cabinet NGC Data publiées vendredi par L'Argus.

"La comparaison par rapport à l'exercice 2019 fait peur", note L'Argus, soulignant une baisse de 25% des ventes, soit 554.000 voitures.

Les constructeurs ne sont pas égaux face à la crise: Peugeot devient pour la première fois N°1 des ventes devant Renault, avec une part de marché de 17,2%, et malgré une baisse de ses ventes de 6,1%. La marque du groupe Stellantis est poussée par le succès de sa compacte 208, N°1 des ventes en 2021, et de ses SUV 2008 et 3008.

Renault voit ses ventes reculer de 14,7% sur un an et sa part de marché baisser à 16,2%, soit près de 140.000 véhicules de moins qu'en 2019.

Hors ventes aux professionnels, c'est cependant la marque économique du groupe Renault, Dacia, qui se classe N°1 des ventes avec sa Sandero.

Ford, Nissan et Opel ont également perdu des parts de marché cette année.

Hyundai-Kia, Toyota et Tesla réalisent au contraire une excellente année grâce à leur offre électrique et hybride.

Sur le marché français, les électriques atteignent une part de marché jamais vue de 9,8% avec près de 162.000 véhicules écoulés (+45,6% sur un an). La Tesla Model 3 devient pour la première fois numéro un des ventes électriques, devant la Renault Zoé.

Les hybrides représentent désormais plus de 17% des ventes, et les hybrides rechargeables plus de 8%. Ensemble, ces motorisations hybrides ont dépassé le Diesel (21,1%, -31% en volume sur un an).

Les voitures à essence représentent 40,2% des ventes, avec un volume en baisse de 14,2%.

afp/rp