Bruxelles (awp/afp) - L'UE a annoncé lundi avoir activé une option de son second contrat signé avec les laboratoires BioNTech et Pfizer pour acquérir 100 millions de doses supplémentaires de leur vaccin anti-Covid -- un volume qui était déjà comptabilisé dans le calendrier établi par Bruxelles.

"C'est une importante nouvelle (...) Au total, 600 millions de doses (de BioNTech-Pfizer) seront livrées en 2021" aux pays de l'UE, s'est félicitée sur Twitter la commissaire à la Santé Stella Kyriakides.

La Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Sept, avait signé un premier contrat en novembre 2020 avec le duo germano-américain BioNTech-Pfizer pour précommander 200 millions de doses, assorties d'une option pour 100 millions supplémentaires -- activée dès le 15 décembre.

Bruxelles avait ensuite conclu le 8 janvier un second contrat, avec une nouvelle commande ferme de 200 millions de doses et la possibilité d'en acheter 100 millions supplémentaires -- option qui vient d'être confirmée.

Au total, l'UE a reçu au premier trimestre 67 millions de doses du vaccin BioNTech-Pfizer, et en attend 250 millions au cours du deuxième trimestre. Quelque 280 millions de doses devraient suivre sur la seconde moitié de l'année.

Les contrats signés avec l'UE constituent "en termes de volumes cumulé le plus important engagement conclu dans le monde à cette date" pour ce vaccin, a précisé le géant américain Pfizer dans un communiqué.

Un site de production à Marbourg (Allemagne) doit à lui seul produire 250 millions de doses BioNTech-Pfizer au premier semestre, avec une capacité atteignant à terme un milliard de doses par an.

La Commission a par ailleurs ouvert des négociation avec BioNTech et Pfizer pour commander 1,8 milliard de doses additionnelles -- un troisième contrat-- anticipant la vaccination de masse des enfants et les éventuels rappels nécessaires contre les variants actuels et futurs du coronavirus.

L'UE mise désormais ouvertement sur les vaccins dits à ARN messager, comme ceux de BionTech-Pfizer et de l'américain Moderna, jugée plus efficaces contre les variants dits "sud-africain" et "brésilien".

De technologie traditionnelle, le vaccin d'AstraZeneca a, lui, pâti de très forts retards de livraison ainsi que des inquiétudes sur de rares cas de thrombose qui ont amené à restreindre son usage.

Dans ce contexte, l'option de 100 millions de doses du contrat signé par l'UE avec AstraZeneca pourrait ne pas être activée ni le contrat renouvelé: "On est pragmatique. Ma priorité, c'est que ceux avec lesquels nous contractualisons livrent exactement en temps et en heure", a souligné dimanche le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton.

afp/rp