Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes modéraient leur élan mercredi avant l'ouverture de Wall Street où la tendance devrait rester positive grâce aux espoirs d'avancées à la fois sur le plan de relance américain et sur la logistique de la vaccination anti-Covid 19.

Après une ouverture énergique en Europe, Paris (+0,21%) comme Londres (+0,03%) et Francfort (+0,52%) marquaient un peu le pas. La Bourse de Milan affichait la plus forte hausse (+2,45%), les investisseurs écartant le risque politique en Italie après la nomination de Mario Draghi pour former un nouveau gouvernement. A Zurich, le SMI prenait 0,16%.

A Wall Street, les contrats à terme laissaient présager mercredi une troisième ouverture consécutive en hausse, avec +0,56% sur le Nasdaq et +0,29% sur le S&P 500.

Depuis le début de la semaine, les marchés ont bien récupéré de leur frayeur causée par une fièvre spéculative sur la dernière semaine de janvier.

Le tassement de la dynamique économique en Chine a pu freiner les ardeurs des intervenants de marché qui ont pris connaissance mercredi du ralentissement de la croissance de l'activité dans les services en janvier.

Mais "l'appétit pour le risque reste vif, du fait des espoirs de relance budgétaire aux Etats-Unis, de moindres craintes sur l'impact des investisseurs particuliers et de l'optimisme sur une meilleure distribution des vaccins dans le monde", résume Stephen Innes, analyste chez Axi.

Les investisseurs se réjouissaient ainsi des perspectives d'accélération des campagnes de vaccination après l'annonce de coopération entre les laboratoires britannique GSK et allemand CureVac qui vont s'unir pour développer un vaccin contre les nouveaux variants du coronavirus avec l'espoir d'être prêts pour 2022.

Autre bonne nouvelle: un sous-traitant français commencera à produire "courant mars" le vaccin de Moderna contre le Covid-19, et un autre lancera "courant avril" la production de celui de Pfizer/BioNTech, a annoncé mercredi sur RTL la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.

Et face à la lenteur du déploiement de la vaccination, l'UE envisage désormais d'adopter les vaccins chinois et russe à condition qu'ils obtiennent l'autorisation de l'Agence européenne du médicament.

En outre, "les investisseurs sont rassurés par les résultats trimestriels supérieurs aux attentes d'Amazon et Alphabet (Google) qui ont pleinement profité de la crise sanitaire", et par "le plan de relance de Joe Biden (qui) semble en bonne voie", note Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Côté macroéconomique, les indices PMI des services aux Etats-Unis ainsi que l'enquête mensuelle d'ADP sur l'emploi américain dans le secteur privé seront suivis dans la journée.

Siemens perd Joe Kaeser mais gagne en Bourse ___

Le titre gagnait 1,66% à 135,80 euros. Le conglomérat allemand, qui voit partir mercredi son PDG Joe Kaeser, a présenté un résultat net en hausse de 38% à 1,5 milliard d'euros au premier trimestre de son exercice décalé 2020/2021, et relevé ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année.

Les autos allemandes de marbre ___

Le marché automobile allemand a nettement rechuté en janvier avec la fin du taux réduit de TVA et la fermeture de concessionnaires en raison de la pandémie de Covid-19. Ce qui n'empêchait pas Volkswagen de prendre 1,18% à 179,90 euros, Daimler 2,04% à 60,49 euros et BMW 0,84% à 72,01 euros.

Du nouveau chez les labos ___

Après avoir avancé en matinée, le laboratoire pharmaceutique britannique GSK reculait de 3,32 % à 1.323,40 pence après avoir dévoilé un partenariat avec l'allemand CureVac.

Son concurrent AstraZeneca oscillait à l'équilibre (-0,01% à 7.378 pence). Son vaccin anti Covid-19 réduit de deux tiers la transmission du virus dès la première dose, indique une étude en cours.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 13H40 (12H40 GMT) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 0,99% à 58,03 dollars. Le baril américain de WTI pour livraison en mars montait de 0,77% à 55,18 dollars.

Le billet vert reculait de 0,17% face à la monnaie unique européenne, à 1,20 dollar pour un euro.

afp/rp