Washington (awp/afp) - Pfizer a annoncé mardi avoir déposé une demande d'autorisation pour une dose de rappel du vaccin anti-Covid co-développé avec Biontech chez les adolescents de 16 et 17 ans aux Etats-Unis, dans un contexte d'inquiétude provoquée par l'apparition du variant Omicron.

Le rappel est pour le moment autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour tous les adultes à partir de 18 ans, six mois après avoir reçu la série initiale d'injections. Les deux premières piqûres sont elles autorisées dès 5 ans.

"Aujourd'hui, nous avons déposé une demande auprès de la FDA pour étendre l'autorisation en urgence d'une dose de rappel de notre vaccin contre le Covid-19 afin d'inclure les 16 et 17 ans", a tweeté Albert Bourla, le patron de Pfizer.

"Notre espoir est de fournir une protection forte pour autant de personnes que possible, en particulier à la lumière du nouveau variant", a-t-il ajouté en référence à Omicron.

Les experts s'inquiètent que ce variant réduise l'efficacité des vaccins, car il présente de nombreuses mutations sur la protéine spike, qui constitue sa clé d'entrée dans les cellules.

Mais les scientifiques pensent que les rappels pourraient aider à maintenir cette protection, en augmentant notamment les niveaux d'anticorps qui combattent le virus dans l'organisme.

"Lorsque vous les renforcez, vous obtenez un niveau si haut, que même si les mutations de différents variants diminuent le niveau de protection, vous vous trouvez toujours dans la fourchette d'un certain niveau de protection", a expliqué le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci, lors d'une conférence de presse mardi.

"Et cela se manifeste le plus par une protection contre les cas graves de la maladie, menant à une hospitalisation", a-t-il ajouté.

Si plus de 200 cas du variant Omicron ont été confirmés dans 20 pays, selon les autorités sanitaires américaines, il n'a pas encore été détecté aux Etats-Unis, où le variant Delta reste ultra-dominant.

Les adolescents sont par ailleurs en général beaucoup moins susceptibles que les plus âgés de développer un cas grave de la maladie.

Ils sont également davantage sujets à une augmentation du risque de myocardites, une inflammation du muscle cardiaque, après la vaccination avec les remèdes de Biontech/Pfizer et de Moderna, ce qui a conduit les autorités à adopter une posture prudente concernant un rappel chez les jeunes catégories de population.

afp/jh