Philips affiche de loin la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX, s'affaissant de 15,22% à 28,655 euros. Le groupe d'électronique spécialisé dans la santé et les produits de Soins personnels a lancé un nouvel avertissement sur ses résultats 2021; de nouveau pénalisé par des problèmes d'approvisionnement. L'année dernière avait aussi été marquée par le coûteux rappel d'appareils de traitement de l'apnée du sommeil en raison des risques qu'ils faisaient peser sur la santé de leurs propriétaires. Les provisions associées sont finalement encore plus élevées.

Philips a prévenu que ses ventes pour le quatrième trimestre devraient s'élever à environ 4,9 milliards d'euros, soit environ 350 millions d'euros de moins que ses prévisions antérieures. Il avait déjà lancé un avertissement en octobre.

La firme néerlandaise a mis en cause l'intensification de pénuries au niveau de la chaîne d'approvisionnement mondiale (principalement liées aux composants électroniques et à la capacité de transport), ainsi que le report d'installations d'équipements de clients. Les revenus seront en baisse de 10% à données comparables.

L'Ebita ajusté du groupe pour le trimestre devrait être d'environ 650 millions d'euros, soit environ 13 % du chiffre d'affaires, affecté par la baisse des ventes et la hausse des coûts d'approvisionnement.

Par conséquent, le chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année 2021 devrait s'élever à environ 17,2 milliards d'euros, en recul d'environ 1 % en données comparables. L'Ebita ajusté devrait, lui, s'élever à environ 2,1 milliards d'euros, soit approximativement 12 % des ventes. Il ciblait auparavant une croissance organique inférieure à 5% et une modeste amélioration de sa marge d'Ebita ajusté. Elle avait atteint 13,2% en 2020.

Les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là. Les charges de restructuration au quatrième trimestre devraient s'élever à 420 millions d'euros, soit 225 millions d'euros de plus que les charges annoncées précédemment, en raison d'une nouvelle augmentation de la provision pour les rappels d'appareils de traitement de l'apnée du sommeil. 5,2 millions d'appareils sont maintenant concernés par des corrections. Le groupe avait déjà enregistré 500 millions d'euros de provisions pour ces rappels.

Les risques de ces appareils sont les suivants : la mousse peut se dégrader en particules qui peuvent pénétrer dans le circuit d'air de l'appareil et être ingérées ou inhalées par l'utilisateur, et la mousse peut dégager certains gaz chimiques.