La Haye (awp/afp) - Le géant néerlandais de l'électronique Philips a annoncé lundi une nouvelle provision de 225 millions d'euros pour financer le rappel mondial de millions d'appareils respiratoires défectueux pouvant être dangereux pour la santé des utilisateurs.

Ce montant s'ajoute à la provision de 500 millions d'euros déjà faite par le groupe, qui se voit contraint de mettre davantage d'argent de côté "en raison du volume plus élevé d'appareils nécessitant désormais une réparation et de l'augmentation des coûts d'approvisionnement".

Le groupe "prévoit désormais de corriger un total d'environ 5,2 millions d'appareils dans le monde", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Philips, qui publiera ses résultats annuels plus tard ce mois-ci, a déjà prévenu que son chiffre d'affaires s'établira à environ 4,9 milliards d'euros, soit 350 millions d'euros de moins que prévu.

Cette annonce a refroidi les investisseurs: coté à la Bourse d'Amsterdam, le titre de Philips perdait près de 10% à 30,22 euros dans un indice AEX en hausse de 0,75% peu après l'ouverture des échanges.

Le groupe explique la baisse du chiffre d'affaires par les pénuries mondiales dans la chaîne d'approvisionnement, principalement liées aux composants électroniques et à la capacité de fret, ainsi qu'au report des installations d'équipement chez les clients.

"Le bien-être des patients est au coeur de tout ce que nous faisons chez Philips, et nous visons à apporter une solution aux patients le plus rapidement possible", a déclaré le directeur général Frans van Houten, cité dans le communiqué.

En juin, le groupe avait lancé un rappel dans le monde entier sur certains appareils de ventilation mécanique, en raison d'un possible problème concernant de la mousse insonorisante présente dans ces dispositifs médicaux.

Il avait alors expliqué que ce défaut pourrait provoquer des irritations (peau, yeux et voies respiratoires), des réactions inflammatoires, de l'asthme et, en cas d'exposition à plus long terme, serait susceptible d'entraîner des effets indésirables sur d'autres organes (tels que les reins et le foie, ndlr) et un risque cancérigène.

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