(Reuters) - Publicis s'attend à renouer dès cette année avec des résultats financiers au niveau de ce qu'ils étaient avant la pandémie de COVID-19 après une croissance organique au deuxième trimestre supérieure aux attentes et à celle de 2019.

Le troisième groupe publicitaire mondial, qui a vu ses revenus baisser l'année dernière en raison de la crise sanitaire, a déclaré jeudi qu'il prévoyait de combler ces pertes un an plus tôt que prévu grâce à des solutions alternatives aux trackers publicitaires.

"On part du principe que la demande pour la data et le direct-to-consumer ne va pas s'arrêter sous l'effet de la pandémie", a déclaré aux journalistes le président du directoire, Arthur Sadoun.

Publicis s'attend désormais à atteindre cette année une croissance organique de 7% et une marge opérationnelle de 17%, en considérant que la situation sanitaire ne se dégrade pas à nouveau.

Le groupe a enregistré au deuxième trimestre un revenu net de 2,54 milliards d'euros, soit une croissance organique de 17,1%, alors que le consensus ressortait à 12,9%. Ce chiffre représente également une hausse de 2% par rapport à la même période en 2019.

Dans un communiqué, Publicis a noté que cette "surperformance" provenait en grande partie de ses activités aux Etats-Unis et en Asie. Les deux régions ont connu une croissance de 7% par rapport à 2019.

Les activités aux Etats-Unis, le plus gros marché du groupe publicitaire français, ont progressé en rythme annuel de 15,2% sur la période avril-juin, portées par la performance des filiales Sapient et Epsilon - en hausse de 27% et 31% respectivement.

Publicis a enregistré un retour à la croissance en Europe au deuxième trimestre, avec une progression de 23% grâce à la levée des mesures de confinement, mais son activité y est toutefois restée légèrement inférieure au niveau d'avant-crise sanitaire.

(Reportage Milla Nissi et Anait Miridzhanian, édité par Jean Terzian)

par Milla Nissi