Genève (awp) - L'année a mal commencé pour les petites et moyennes entreprises suisses, qui pâtissent davantage des conditions macroéconomiques que les grandes entreprises. Si les prix du gaz et de l'électricité ont nettement baissé, l'inflation et la hausse des taux d'intérêt pèsent toujours, constate Raiffeisen.

En janvier, l'indice PMI PME de Raiffeisen a reculé à 48,0 points, contre 50,5 points en décembre, passant sous le seuil d'expansion de 50 points, pour la première fois depuis un an, selon un communiqué publié mercredi. Cette baisse s'explique principalement par le recul de la composante production de 53,4 à 47,6 points, la poussée de production observée en fin d'année ne s'étant pas poursuivie.

Les carnets de commandes se réduisent comme peau de chagrin, écrit notamment Raiffeisen. La sous-composante carnets de commandes s'est ainsi contractée de 47,3 à 47,0 points. Le sous-indice des délais de livraison est passé quant à lui sous le seul de 50 points pour la première fois depuis deux ans, dans un contexte de diminution des goulots d'étranglement.

La situation actuelle est moins bonne pour les PME que pour les grandes entreprises car leur approvisionnement et leurs ventes sont moins diversifiés, explique Raiffeisen. Leur activité est ainsi davantage pénalisée par les goulots d'étranglement. La modestie de leurs stocks rend l'amortissement des chocs externes, tels que les pics des prix de l'énergie, également plus difficile. Enfin, les problèmes de pénurie de main d'oeuvre sont plus aigus pour les PME.

En dépit de ces chiffres en baisse, les perspectives s'améliorent, le spectre d'un effondrement conjoncturel en Europe s'éloigne à mesure que la crise énergétique s'allège. Mais même en l'absence de récession en Europe, l'environnement conjoncturel mondial reste difficile en raison de l'inflation et des resserrements monétaires. Il est donc probable qu'en 2023, la croissance économique faiblesse en Suisse également, conclut Raiffeisen.

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