Zurich (awp) - Relief Therapeutics va entamer dès le début de l'année prochaine les études cliniques en Europe pour son RLF-100 (aviptadil) destiné à traiter les formes sévères de Covid-19. Pour ce faire, la société pharmaceutique genevoise aura recours aux services de Syneos, un spécialiste des essais cliniques coté au Nasdaq.

Dans son communiqué, Relief a également annoncé mercredi avoir porté son choix sur Amri comme partenaire pour le conditionnement de son futur traitement anti-Covid.

La firme genevoise et son partenaire américain Neurorx ont présenté en septembre aux Etats-Unis un dossier de candidature pour une homologation du RLF-100, pour le traitement en urgence de patients Covid-19 présentant une déficience respiratoire. La demande ne concerne pour l'heure que les patients ayant déjà épuisé les options thérapeutiques disponibles.

En vue de la commercialisation du RLF-100, les deux sociétés avaient conclu des contrats pour le conditionnement du médicament et sa distribution aux Etats-Unis. D'ici janvier 2021, les capacités devraient être suffisantes pour traiter 150'000 patients par mois avec ce produit.

La semaine dernière, Relief avait indiqué l'exercice par son actionnaire principal GEM Global Yield de 500 millions d'options, portant les liquidités disponibles de la société à 49'800'000 francs suisses. Dans la foulée, l'entreprise avait signalé n'avoir observé aucun effet indésirable grave en étude clinique avancée sur son traitement candidat.

Cours erratique

La nouvelle du jour a été bien accueillie par le marché. A 10h30, la nominative Relief Therapeutics bondissait de 10,4% à 0,478 franc, dans un volume d'échange de plus de 22 millions de titres, alors que le marché dans son ensemble (SPI) était quasiment à l'équilibre (-0,02%). Le cours poursuivait ainsi la remontée entamée la semaine, après un dernier trou d'air qui l'avait ramené à 27 centimes.

Peu après son entrée en Bourse fin 2011, le titre avait atteint 4,20 francs suisses, avant de sombrer dans les tréfonds de la cote, puis de ressusciter en août dernier à l'annonce des premiers résultats encourageant du RLF-100, qui avait valu au traitement une promesse d'examen accéléré (Fast Track Designation) de la part des autorités sanitaires américaines (FDA).

Dans les salles de marché, on explique aussi le récent engouement pour le "penny stock" genevois par son entrée au 30 novembre dans l'indice MSCI Global Small Cap. De gros investisseurs et des gestionnaires fonds indiciels cotés ou de produits structurés renforcent leurs positions sur le titre, qui a ainsi gagné ses "lettres de noblesse", pour reprendre l'expression d'un courtier.

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