TOULOUSE (awp/afp) - Quelque 3.500 personnes, selon les organisateurs, 1.500 selon la police, ont manifesté dimanche à Decazeville (Aveyron) pour le maintien de l'emploi chez l'équipementier automobile Sam, demandant au gouvernement de rendre possible sa reprise par des PME françaises.

Le groupe Renault, principal donneur d'ordre de la Sam, placée en redressement judiciaire, "retoque les offres des PME candidates à la reprise. Il ne veut pas avoir affaire à des petits, mais à un grand groupe", a regretté l'un des organisateurs de la manifestation, Jean-Paul Boyer, du collectif Tous ensemble pour le bassin de Decazeville.

"Nous demandons au premier ministre Jean Castex de faire en sorte qu'un réseau composé de ces PME puisse se constituer et présenter une offre susceptible de maintenir au moins 250 emplois" chez Sam, a-t-il précisé à l'AFP.

Mi-avril, le groupe espagnol CIE Automotive, seul candidat à la reprise de la fonderie appartenant depuis 2017 au groupe chinois Jinjiang, avait fait savoir qu'il retirait son offre.

Cette offre prévoyant la suppression de 214 emplois sur un effectif de 357 personnes était jugée inacceptable par les salariés.

Depuis des semaines, les salariés de la Sam reçoivent un soutien massif de la population de Decazeville. Deux mobilisations avaient déjà réuni quelque 3.000 manifestants dans cette ancienne cité minière de 5.000 âmes, qui en 40 ans a perdu les deux tiers de ses habitants.

Le groupe automobile Renault est le principal donneur d'ordre de la Sam et du site Bosch de Rodez, qui a aussi annoncé la suppression de 750 emplois d'ici 2025.

Pour les salariés de ces deux entreprises aveyronnaises, Renault est grandement "responsable" de la situation.

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