Ajoute clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses mondiales se sont octroyées un peu de douceur vendredi au terme d'une semaine agitée par la persistance de l'inflation et les menaces pour la croissance, même si ce rebond essentiellement technique ne présage rien de la suite.

En Europe, les indices ont rebondi de plus de 2%, ce qui leur a permis de conclure la semaine sur une note largement positive. Paris a fini en nette hausse de 2,52%, Francfort de 2,10% et Londres de 2,55%.

A New York, le Dow Jones a gagné 1,47%, l'indice Nasdaq a pris 3,82% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,39%.

Cela étant, le contexte économique et géopolitique est loin d'être propice à une véritable embellie boursière, selon les experts. Dernière illustration: l'indicateur phare du jour, la confiance des consommateurs américains, s'est fortement dégradé en mai.

Fondamentalement, "rien n'a changé aujourd'hui, de sorte que les gains d'aujourd'hui sont largement attribuables à des facteurs purement techniques et leur durabilité doit encore être confirmée dans la semaine à venir", commente Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

"On en avait besoin mais ce n'est peut-être pas encore très significatif", a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financiel Services. "Il faudrait plusieurs séances de hausse pour dire que le pire est derrière nous et ça, franchement, ça m'étonnerait."

"Il faut aussi noter que le rebond ne se fait pas sur une nouvelle quelconque", a-t-il relevé, mais "un peu dans le vide."

Sur la semaine, le Dow Jones reste en baise de 2,13%, tandis que le Nasdaq abandonne 2,79%.

Elon Musk souffle le chaud et le froid

Nouvel épisode de la saga Twitter, dont le rachat a été suspendu "temporairement" par Elon Musk. L'entrepreneur dit vouloir vérifier que les faux comptes représentent bien 5% du total, comme l'affirme le groupe à l'oiseau bleu.

Après avoir plongé dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre s'est un peu repris mais a tout de même fini en baisse de 9,67% à 40,72 dollars, soutenu par un nouveau tweet d'Elon Musk: "toujours engagé dans cette acquisition".

Twitter vaut désormais 25% de moins que le prix proposé par Elon Musk, ce qui témoigne des doutes de nombre d'investisseurs quant au succès de l'opération.

Par effet de vases communicants, l'action Tesla, dont M.Musk est à la tête, s'est offert une remontée (+5,71% à 769,59 dollars). L'action avait perdu plus de 23% sur les six séances précédentes.

Le secteur de l'énergie prisé

Les tensions concernant les approvisionnements de gaz russe en Europe inquiètent toujours les investisseurs.

Les entreprises du secteur de l'énergie en bénéficiaient et surtout celles engagées dans les énergies renouvelables. Siemens Energy a gagné 5,28%, RWE 2,73%, Neoen 6,45%, Engie 2,51%.

Le pétrole dépasse les 110 dollars

Les prix du pétrole ont fini en forte hausse vendredi, les deux références de l'or noir ayant dépassé les 110 dollars le baril, dopées par des perspectives d'assouplissement du confinement à Shanghai et par le projet d'embargo européen sur le pétrole russe.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 3,81% à 111,55 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin a grimpé quant à lui de 4,10% à 110,49 dollars.

De quoi plaire au secteur pétrolier: BP (+4,17%), Shell (+3,10%), TotalEnergies (+3,46%).

Après avoir a atteint un nouveau plus haut en cinq ans face à la monnaie européenne jeudi, le dollar cédait 0,25% par rapport à l'euro, s'échangeant à 0,9609 euro pour un dollar.

Après s'être redressé, le bitcoin redescendait sous le seuil symbolique des 30.000 dollars, à 29.895 dollars, dans un contexte de retrait des investisseurs vis-à-vis des cryptomonnaies.

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