PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont en hausse en début de séance vendredi pour la dernière séance d'une semaine marquée à nouveau par les craintes sur le rythme de la croissance mondiale et l'inflation.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,12% à 5.949,47 points à 08h18 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,83% et à Francfort, le Dax avance de 0,53%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,99%, le FTSEurofirst 300 de 0,92% et le Stoxx 600 de 0,89%.

Ce dernier affiche une progression de 0,4% sur la semaine pour le moment, ce qui marquerait sa première performance hebdomadaire positive en quatre semaines.

L'indice européen de référence a connu une semaine en yo-yo marquée par d'importantes inquiétudes concernant l'impact des politiques des banques centrales sur l'économie mondiale.

Certains acteurs du marché en viennent à penser que le risque de récession pourrait amener certaines institutions d'émissions à revoir l'ampleur de leur resserrement monétaire, d'autant que le recul récent des cours des matières premières pourrait s'avérer une bonne chose dans le contexte inflationniste.

"Bien que les inquiétudes du marché concernant un ralentissement brutal soient derrière le recul des prix des matières premières, cette baisse des prix donne l'impression qu'elle pourrait être exactement ce que le médecin a ordonné pour l'économie mondiale", a déclaré Brian Daingerfield, stratège des marchés de NatWest. "Une grande partie de nos craintes d'atterrissage brutal de l'économie sont liées à des préoccupations sur les matières premières."

Le cours du cuivre sur le London Metal Exchange s'achemine vers sa pire performance hebdomadaire depuis un an et les cours du brut vers une deuxième semaine dans le rouge.

La détente sur les marchés des emprunts d'Etat apporte en outre un soutien aux actions: le dix ans allemand abandonne quatre points de base à 1,401%, au plus bas en deux semaines, et son équivalent français recule d'autant à 1,956%.

En Bourse, Zalando chute de 13,16%, de loin la plus forte baisse du Stoxx 600, après avoir lancé un avertissement sur ses résultats en raison de la détérioration du contexte macro-économique.

Le secteur de la distribution perd ainsi 1,66%.

Saipem cède 10,26%, le groupe italien de services énergétiques ayant déclaré qu'il disposerait de ressources financières pour moins d'un an si son projet d'augmentation de capital ne se concrétise pas.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)