Sanofi (-1,85% à 85,73 euros) affiche la seconde plus forte baisse du CAC 40 après avoir confirmé ce matin son engagement dans des discussions en vue de l’acquisition de Horizon Therapeutics, société biotech irlandaise, spécialiste des maladies rares et auto-immunes. "Il n'y a aucune certitude quant à la remise effective d’une offre, ni quant aux termes d’une telle offre, le cas échéant", a précisé le groupe pharmaceutique dans son communiqué, annonçant que la transaction se ferait uniquement en numéraire. Le risque de dilution est ainsi écarté, souligne Invest Securities.

Le titre Sanofi s'est remis à baisser ce jour comme après l'annonce des discussions par Horizon le 30 novembre.

Horizon a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires en progression de 47% à 3,23 milliards de dollars pour un bénéfice net de 534,50 millions de dollars. La société biotech irlandaise s'était adjugé plus de 27% après l'annonce des pourparlers et affiche désormais une capitalisation de près de 22,9 milliards de dollars.

Invest Securities rappelle qu'il s'agirait d'une acquisition majeure pour Sanofi, dont l'acquisition la plus importante était Genzyme, rachetée en 2011 pour un montant de 20 milliards de dollars.

Chacun des candidats au rachat de Horizon est tenu d'annoncer s'il a ou non une intention ferme de faire une offre sur la société au plus tard à 17h00 (heure de New York) le 10 janvier 2023.

A l'instar de plusieurs analystes, Credit Suisse a salué hier la " logique stratégique forte " de l'opération pour Sanofi, " compte tenu de la complémentarité des forces dans le domaine des maladies rares et de l'immunologie ", qui laisse entrevoir " un fort potentiel de synergies sur les frais généraux et administratifs et la R&D " à hauteur de 500 millions d'euros. Qui plus est selon l'analyste la forte présence de Sanofi en dehors des États-Unis pourrait propulser les ventes d'Horizon.

Credit Suisse envisage des synergies de revenus de 5% d'ici la quatrième année et un impact positif de 12% au niveau du bénéfice par action de base en 2026. Le broker fait l'hypothèse d'un rachat entièrement en numéraire de 26 milliards de dollars. Le ratio d'endettement du groupe français passerait de 0,6 à 1,7 en 2024.