Heerbrugg (awp) - Le spécialiste des systèmes de fixations métalliques SFS envisage de nouvelles augmentations de prix pour compenser le renchérissement de l'énergie. En revanche, les prix des matières premières, qui s'étaient emballés après l'éclatement de la guerre en Ukraine, se sont quelque peu normalisés.

"Pour les matières premières, nous évoluons à nouveau dans une fourchette de prix qui nous est familière", a déclaré jeudi le directeur général (CEO) Jens Breu, à l'occasion d'une journée des investisseurs qui se tient à Heerbrugg.

Les hausses de prix des produits finis devraient néanmoins se poursuivre jusqu'à l'année prochaine. "C'est pourquoi nous négocions avec les clients de nouvelles hausses de prix", a signalé le dirigeant, précisant que les discussions prennent plus de temps avec les grandes qu'avec les petites entreprises.

La flambée des prix de l'énergie, en particulier en Europe, où l'entreprise exploite 85 de ses 140 sites, force également SFS à revoir ses tarifs à la hausse, alors qu'en Amérique du Nord et en Asie, le renchérissement a été moins abrupt que sur le Vieux Continent.

Face aux conséquences difficilement évaluables d'une éventuelle pénurie énergétique, SFS mise déjà en partie sur les énergies renouvelables. En mai, l'entreprise a annoncé la construction d'une installation éolienne sur son site de Heerbrugg, en mesure de produire jusqu'à 5 gigawattheures (GWh) par an.

L'industriel saint-gallois y dispose déjà d'une installation photovoltaïque couvrant environ 10% de ses besoins en électricité en Suisse, une part qui devrait passer à 20%.

En dépit du renchérissement de l'énergie et des difficultés liées à la situation géopolitique, la direction de SFS a confirmé ses objectifs annuels, sous réserve d'une ultérieure dégradation du contexte de marché. Hors consolidation de l'allemand Hoffmann, l'entreprise vise une croissance du chiffre d'affaires entre 3 et 6%, ainsi qu'une marge opérationnelle (Ebit) de 12 à 15%.

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