Genève (awp) - Le groupe français Alstom-Bombardier réduit d'un tiers ses effectifs sur son site de Villeneuve et supprime 150 postes de travail, a indiqué vendredi à AWP un porte-parole de l'entreprise, confirmant une information du journal Le Temps. Ce chiffre de 150 est un plafond qui ne saurait être dépassé, a-t-il souligné.

Cette décision intervient alors que sur la dernière commande des CFF de 62 trains, tous construits sur le site vaudois, 54 ont déjà été livrés à l'ancienne régie fédérale. Les derniers trains sortiront des ateliers au cours des prochaines mois. Si le contrat initial laissait ouverte la possibilité d'une commande de 100 rames supplémentaires, celle-ci ne semble pas d'actualité, écrit le journal.

Par ailleurs, les CFF ont décidé de confier une commande de 286 rames de train pour le trafic régional au concurrent thurgovien Stadler Rail pour un montant de 2 milliards de francs suisses. Alstom-Bombardier a déposé un recours contre l'adjudication de la nouvelle commande à son concurrent.

Le personnel a été informé de la décision jeudi. Un plan social doit être négocié. Les travailleurs frontaliers représentent 60% des employés du site de Villeneuve, et Alstom entend leur proposer des opportunités sur d'autres sites en France, per exemple à Belfort, Villeurbanne, Crespin (près de Valencienne) ou au Creusot. Alstom-Bombardier n'exploite pas d'autre site de production en Suisse.

Si Alstom entend continuer à construire du matériel roulant sur son site de Villeneuve, l'entreprise mise aussi sur les activités de services. "Nous voulons surtout transformer Villeneuve en un centre de services", a déclaré Cora Hentrich-Henne, directrice générale d'Alstom-Bombardier pour la Suisse.

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