Tokyo (awp/afp) - Osamu Suzuki, figure emblématique de 91 ans du constructeur japonais de voitures et deux-roues du même nom, quittera ses fonctions de président du conseil d'administration en juin prochain après plus de quarante ans au sommet de l'entreprise, a annoncé Suzuki mercredi.

Ce personnage charismatique, réputé pour son franc-parler et son humour, a joué un rôle prépondérant dans le développement du groupe qu'il a rejoint en 1958, supervisant notamment son entrée sur le créneau des véhicules légers et son implantation sur le marché indien.

Né Osamu Matsuda, le futur patron a épousé Shoko Suzuki, petite-fille du fondateur de l'entreprise, dont il a pris le patronyme. Il devient directeur du groupe en 1978.

C'est sous l'oeil du patriarche que Suzuki entre sur le marché des "kei cars", ces mini-voitures typiquement japonaises aux dimensions et à la puissance fixées par la loi, qui représentent 40% des ventes de véhicules au Japon.

Suzuki occupe la deuxième place sur le créneau, derrière Daihatsu.

Osamu Suzuki a tenté d'établir des alliances avec deux des plus grands constructeurs automobiles au monde, Volkswagen et General Motors, qui se solderont par des échecs.

Suzuki, qui a fêté ses 100 ans l'an dernier, a aussi noué un partenariat technologique avec son compatriote Toyota en 2017, consolidé par des prises de participations croisées deux ans plus tard.

Osamu Suzuki préparait sa succession depuis plusieurs années: en 2015, il avait transmis à son fils Toshihiro le titre de PDG exécutif, avant de renoncer l'année suivante à ses autres fonctions au sein de l'entreprise, hormis celle de président du conseil d'administration.

Cette annonce de Suzuki intervient une semaine après celle par son compatriote Honda du départ prochain de son dirigeant Takahiro Hachigo, 61 ans, qui était aux commandes depuis 2015.

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