Telecom Italia (TIM) figure parmi les plus mauvaises performances du FTSE MIB, l'indice phare de la bourse de Milan. Le groupe de télécommunication cède en effet plus de 3% à 0,466 euro, après l'annonce vendredi soir de la démission de son directeur général, Luigi Gubitosi, afin de "ne pas entraver l'offre de KKR", que l'opérateur italien a commencé a examiné. Luigi Gubitoni devient ainsi le quatrième CEO à quitter le groupe en l'espace de six ans, mais il conservera néanmoins son poste d'administrateur.

Pour le remplacer, le conseil d’administration a nommé, à l'issue d'une réunion de plus de six heures, Pietro Labriola, le directeur de la filiale brésilienne, de manière intérimaire. Cette nomination vise à "assurer la continuité et la stabilité absolues de la gestion de la société", affirme TIM dans un communiqué. 

"Dans le même temps, le président Salvatore Rossi s'est vu attribuer des responsabilités et des pouvoirs relatifs au partenariat et aux alliances, à la communication institutionnelle, aux projets de durabilité et au parrainage, aux affaires publiques, ainsi que la responsabilité de la gestion des actifs de TIM et des activités d'importance stratégique pour le système national de défense et de sécurité", a ajouté le groupe italien.

Enfin, le conseil d'administration a annoncé la création d'un comité ad hoc dans le but d'examiner l'offre de rachat non-contraignante formulée par le fonds de private equity KKR. L'américain avait proposé dans un premier temps un prix de 50,5 centimes d'euro par action Telecom Italia, une offre qui n'avait pas satisfait Vivendi, premier actionnaire du groupe italien à hauteur de 24%.

Selon certaines informations de presse, KKR serait prêt à faire une nouvelle proposition à 70-80 centimes d'euros par action, alors que le français avait déclaré être un actionnaire de long terme dans l'opérateur italien. Maintenant qu'il a obtenu gain de cause avec le départ de Luigi Gubitoni, qu'il tenait pour responsable des mauvaises performances de Telecom Italia, Vivendi pourrait bien revoir sa position si un telle offre devait être mise sur la table.