Milan (awp/afp) - Telecom Italia (TIM) a annoncé vendredi avoir signé avec son concurrent OpenFiber un accord commercial qui permettra d'accélérer le déploiement du haut débit via la fibre optique dans les zones blanches de l'Italie qui en sont pour l'instant privées.

Cet accord apporte "une réponse concrète au besoin de connectivité des citoyens, entreprises et administrations locales qui, à ce jour, n'ont pas eu accès à la technologie numérique", commente son PDG Pietro Labriola, cité dans un communiqué.

Concrètement, OpenFiber devra débourser "plus de 200 millions d'euros" à FiberCop, le réseau détenu à 58% par TIM, pour avoir accès aux infrastructures aériennes et connexions aux domiciles des clients, dans les zones blanches où le déploiement de la fibre optique est subventionné par l'État.

Cet accord, qui a une durée de 20 ans, devrait concerner "au moins 500.000 clients" de TIM, qui se verront proposer la fibre optique d'OpenFiber, précise le communiqué.

Le gouvernement italien souhaite que chaque Italien ait accès à internet à haut débit d'ici à 2026, mais le chemin à parcourir est encore long.

Près d'un quart des Italiens n'utilisent pas l'internet, et un tiers des ménages n'ont pas de connexion à domicile, selon des chiffres publiés en 2021 par l'Institut national des statistiques (Istat).

Le fonds d'investissement américain KKR, qui avait proposé en novembre en vain 10,8 milliards d'euros pour racheter Telecom Italia, a eu son mot à dire dans les négociations avec OpenFiber car il possède 37,5% de FiberCop.

Son avis sera aussi crucial pour l'accord préliminaire que TIM est en train de négocier avec la Caisse des dépôts italienne (CDP) sur une fusion de son réseau avec celui d'OpenFiber, dans lequel la banque publique détient une part de 60%.

M. Labriola s'était déclaré début mai "optimiste" quant aux chances de conclure sous peu cet accord, malgré les retards, et a indiqué que TIM discutait avec KKR d'une éventuelle participation au projet.

L'objectif d'un rapprochement des deux réseaux est d'accélérer le développement de l'internet haut et très haut débit dans la péninsule et d'éviter des doublons dans les investissements, très coûteux dans ce domaine.

afp/rp