Paris (awp/afp) - Les actionnaires du géant français des médias Vivendi, contrôlé par la famille Bolloré, ont approuvé lundi avec enthousiasme l'intégralité des résolutions qui leur étaient présentées au terme d'une année particulièrement riche en dividendes.

L'année 2021 a d'abord été marquée par l'opération de cotation à la Bourse d'Amsterdam de la pépite de Vivendi, Universal Music Group (UMG), dont 60% du capital a ensuite été distribué aux actionnaires sous forme d'un dividende exceptionnel en nature.

Avec le versement supplémentaire de 25 centimes par action approuvé lundi à une très grande majorité lors de l'assemblée générale à Paris, dans la célèbre salle de l'Olympia (propriété du groupe), le montant total -record- versé par Vivendi au titre de l'exercice 2021 s'élève ainsi à 22,4 milliards d'euros.

En outre, les principaux actionnaires d'UMG (Vivendi, la famille Bolloré et un consortium mené par le chinois Tencent) se sont accordés pour demander à la major de distribuer 50% de ses résultats annuels.

Les actionnaires de Vivendi qui auront conservé leurs titres UMG auront également perçu pour 2021 40 centimes par action, soit un dividende ordinaire total de 65 centimes par action, contre 60 centimes l'année précédente.

"Ce que nous avons accompli avec la musique, nous sommes en train de le réaliser dans tous nos métiers, sans exception. Nous y mettons la même énergie, pour trouver les leviers de croissance de demain", s'est félicité le président du conseil de surveillance, Yannick Bolloré.

En plus du développement des activités de Canal+ dans l'audiovisuel via des accords de distribution avec les géants du divertissement (Netflix, Disney, Paramount), Vivendi cherche désormais à bâtir un champion mondial de l'édition et a pour cela lancé une offre publique sur le groupe Lagardère, dont le résultat sera connu le 14 juin.

En "combinant les activités de création, de production et de distribution" dans toute l'industrie des contenus et en développant les synergies entre leurs activités, les dirigeants de Vivendi espèrent contribuer à "réduire la décote de holding", qui pèse sur la valorisation du groupe.

Vivendi a enfin réaffirmé son intention de se développer en Europe du sud, en Espagne et surtout en Italie, malgré l'importante dépréciation de sa participation dans Telecom Italia, dont il est premier actionnaire.

Le nouveau PDG, Pietro Labriola, "a tout notre soutien pour recréer la valeur de cette entreprise historique en Italie. Toutes les options sont ouvertes à ce jour pour atteindre cet objectif", a déclaré M. de Puyfontaine.

afp/rp