Milan (awp/afp) - L'opérateur italien Telecom Italia (TIM), dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a enregistré au premier trimestre une perte nette de 204 millions d'euros, due à des recettes en baisse dans un marché très concurrentiel en Italie.

Cette perte est supérieure à celle prévue par le consensus des analystes de Factset, qui tablait sur un résultat négatif de 32 millions d'euros. Elle est cependant légèrement inférieure à celle subie sur la même période un an auparavant (228 millions d'euros).

Le chiffre d'affaires a reculé de 2,3% à 3,64 milliards d'euros, conformément aux attentes, a indiqué le groupe dans un communiqué publié mercredi.

Telecom Italia attribue cette baisse au "changement de contexte sur le marché intérieur, qui avait bénéficié l'an dernier du système de bons d'achat pour les ménages et d'une demande accrue de connectivité due à la pandémie" de coronavirus.

Le bénéfice d'exploitation (Ebitda) organique du groupe a chuté de 13,3% à 1,38 milliard d'euros. Si la baisse de ce bénéfice a été de 18,3% à 1,02 milliard d'euros en Italie, celui enregistré par TIM Brésil s'est accru de 5,1% à 360 millions d'euros.

La dette nette de Telecom Italia s'est établie fin mars à 22,6 milliards d'euros, soit une augmentation de 1,5 milliard d'euros comparé au premier trimestre 2021.

Soucieux de réduire sa dette, TIM avait annoncé à la mi-avril la cession au fonds d'investissement français Ardian d'une part de 41% dans leur holding commune Daphne 3, qui détient 30,2% de la société de tours télécoms italienne Inwit, pour un montant de 1,3 milliard d'euros.

L'opérateur italien avait essuyé en 2021 une perte nette abyssale de 8,65 milliards d'euros, en raison d'importantes dépréciations d'actifs, une annonce qui avait fait plonger début mars le titre à la Bourse de Milan.

En même temps que les comptes, le nouveau PDG du groupe, Pietro Labriola, avait présenté un plan stratégique perçu par les marchés comme une solution alternative à l'offre de rachat de KKR, à savoir une scission entre le réseau de téléphonie fixe et les activités de services.

Le fonds d'investissement américain s'était déclaré en novembre prêt à débourser 10,8 milliards d'euros pour l'acquisition de la totalité de TIM. Mais il s'est vu refuser en avril l'accès aux comptes de l'opérateur qu'il avait demandé en vue d'une éventuelle offre publique d'achat (OPA).

afp/rp