Zurich (awp) - L'action Temenos cédait du terrain mercredi à la Bourse suisse, après la publication de ses recettes annuelles et de son bénéfice opérationnel.

Durant la période sous revue, le chiffre d'affaires a diminué de 8% à 899,9 millions de dollars. Les ventes générées par les licences ont chuté de 20% à 355,6 millions et les revenus récurrents, constitués par l'activité logiciel comme service (Saas), ont pris 13% à 477,4 millions, détaille le communiqué. Le bénéfice opérationnel (Ebit) a augmenté de 1% à 320,4 millions.

Pour le seul 4e trimestre, les ventes ont baissé de 10% à 277,1 millions. Les revenus récurrents sont restés stables à 121,9 millions et les licences ont dégringolé de 13% à 141,7 millions. Le bénéfice opérationnel pour sa part a bondi de 12% à 130,2 millions.

A 10h02, le titre Temenos perdait 2,4% à 114,5 francs suisses dans un marché de référence SLI en hausse 0,18%.

Les résultats du 4e trimestre sont supérieurs aux attentes de l'analyste de Vontobel, fait remarquer Michael Foeth. Le spécialiste relève aussi que le flux de trésorerie a crû malgré la pandémie de coronavirus. La banque se félicite également de la nomination d'Alexa Guenounis, qui travaille pour Temenos depuis 2006, au poste de directrice opérationnelle, la responsable jouissant d'une "excellente" réputation.

Ces premiers chiffres devraient quelque peu diminuer les inquiétudes des investisseurs, la publication des résultats détaillés étant prévue le 17 février, estime l'analyste. Il rappelle en outre que le groupe genevois anticipe une croissance à deux chiffres pour les licences de logiciels en 2021, les banques ayant repris leurs investissements pour leurs projets numériques.

La banque cantonale de Zurich (ZKB) se montre plus critique, les résultats préliminaires étant tombés en déca des prévisions de l'établissement. "Il s'agit de nouveau d'un avertissement sur résultats", met en exergue l'analyste Andreas Müller. Les recettes générées par les licences de logiciels ont de nouveau souffert parce que les contrats de licences ont été transformés en logiciel comme services (Saas).

Le bénéfice opérationnel quant à lui, a pu être amélioré du fait que les charges d'exploitation ont été réduites, grâce à des coûts variables, tels que les voyages et les bonus, en baisse. Cependant, ils augmenteront de nouveau dès que les activités auront repris, pense le spécialiste.

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