TUI sera le bénéficiaire tout désigné, puisqu'il domine déjà le marché européen avec ses 70 000 salariés servant plus de 27 millions de clients chaque année. La disparition de son grand rival devrait desserrer l'étau sur un marché britannique très concurrentiel.

Moins connu, On the Beach va aussi bénéficier de la disparition de son compatriote, même si l'entreprise a annoncé dès ce matin qu'elle subira une charge exceptionnelle à cause de la faillite de Thomas Cook, car elle va devoir trouver des solutions alternatives pour rapatrier ses propres clients qui voyageaient via la compagnie aérienne de Thomas Cook. "OTB est en très bonne position pour prendre d'importantes parts de marché", estime Anna Barnfather, qui suit le dossier chez Liberum et qui ajoute que les opportunités de long terme dépassent de loin les remous immédiats, soit environ 7 M£ de charges exceptionnelles.

Pour Dart Group, un acteur de taille intermédiaire, loin de TUI mais plus gros que OTB, la faillite de Thomas Cook offre aussi des perspectives d'embellie. Dans un marché difficile, pénalisé par le Brexit, Dart va émerger comme un acteur intégré offrant une alternative à TUI, avec une bonne assise internet, supérieure à celle de TUI, et une plus grande concentration puisque le groupe ne propose pas de long courrier et n'est pas exposé au difficile marché de la croisière.