Berlin (awp/afp) - Le conglomérat allemand Thyssenkrupp grimpait lundi à la Bourse de Francfort, après des informations de presse évoquant des discussions internes à propos d'une possible introduction en bourse de sa division acier.

A 15h32 GMT, le titre du groupe gagnait 6,44% à 9,82 euros, dans un MDax des valeurs moyennes en hausse de 0,46% à 31.177,35 points.

Selon un article de l'agence de presse américaine Bloomberg lundi, qui cite des sources internes, le groupe réfléchit à une introduction en bourse de sa filiale acier.

Elle pourrait être réalisée sous la forme d'une procédure de "spin-off", soit une distribution de titres aux actionnaires actuels du groupe.

Cette activité fait déjà l'objet de discussions sur une cession au géant sidérurgique britannique Liberty Steel, qui a lancé une offre en octobre.

Mais cette option est rejetée par les syndicats, et certains actionnaires, ce qui pousse le groupe à explorer d'autres possibilités.

Interrogé par l'AFP, Thyssenkrupp "refuse de commenter des spéculations", mais assure que "le développement de la division acier par nos propres moyens est une option, au même titre que la cession".

Déjà affaibli par plusieurs années de crise de l'acier, le groupe se débat depuis un an avec les effets de la pandémie qui a fait plonger son activité.

Le conglomérat métallurgique, qui produit aussi bien des tôles que des sous-marins, a annoncé mi-novembre la suppression de 11.000 postes dans le monde.

Pour "stopper l'hémorragie" de cash, sa présidente Martina Merz a annoncé en mai une réorganisation, impliquant notamment "la recherche de partenaires" pour sa division acier, sans "aucun tabou".

Le conglomérat veut également réduire la voilure dans d'autres activités, comme les sous-marins et l'acier inoxydable, occupant 22.000 salariés.

Le groupe danois FLSmidth a annoncé vendredi avoir entamé des discussions pour acquérir l'activité de construction de mines à ciel ouvert du groupe.

Dans l'acier, outre l'offre de Liberty Steel, des discussions sont en cours avec le suédois SSAB et l'indien Tata Steel.

Une alliance avec son compatriote Salzgitter, pour créer un champion allemand, est aussi envisagée.

Mais ces options ne seront pas tranchées avant "le printemps 2021", selon Thyssenkrupp.

afp/rp