Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens consolidaient leurs gains de la veille mercredi, au lendemain de nouveaux plus hauts atteints pour le Dax et le CAC 40, les investisseurs préférant toujours se focaliser sur les signes de reprise. La Bourse suisse évoluait cependant toujours en baisse à l'approche de la mi-journée.

De Paris (+0,23%) à Londres (+0,81%) en passant par Francfort (+0,05%), l'Europe continuait globalement à progresser, quoique plus modestement que la veille. De son côté, la Bourse de Milan se stabilisait (-0,04%). L'indice SMI de la Bourse suisse ne parvenait cependant pas à s'extraire de la zone rouge, lâchant 0,4% vers 11h50.

Outre-Atlantique, Wall Street a clôturé en petite baisse à l'issue d'une séance terne. "Les marchés boursiers européens consolident après les solides gains d'hier (...). Leur récent pic a inspiré des prises de bénéfices mais la poursuite du mouvement haussier record paraît toujours probable", selon Milan Cutkovic, analyste marchés pour Axi.

Ce sont "les actions britanniques (qui) montrent la voie ce matin", avec le FTSE 100 qui est monté "à son plus haut depuis le début de l'année, au-dessus de 6.900 points", souligne Connor Campbell, analyste de Spreadex.com. En Asie, la Bourse de Tokyo a repris des couleurs (+0,12%) après son retrait conséquent la veille, tandis que l'action Toshiba a décollé à la suite d'une offre de rachat.

Les Bourses chinoises ont terminé quant à elle en baisse, Hong Kong reculant de 0,9% tandis que la Bourse de Shanghai a cédé 0,1%. "Le FMI revoit à la hausse sa prévision pour la croissance mondiale en 2021. Les marchés vont voir ici une confirmation de leurs anticipations", relève pour sa part Hervé Goulletquer, stratégiste chez LBPAM.

"L'essentiel du message de l'institution internationale est pourtant peut-être ailleurs: l'amélioration sur le front de la croissance est asynchrone", ajoute-il. Mais cette "idée d'une reprise mondiale en ordre dispersée (...) n'a pas provoqué d'inquiétudes particulières chez les investisseurs", estime Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.

Sur le front sanitaire également, l'écart se creusait entre l'Europe et les Etats-Unis: alors que la Californie prévoit de rouvrir toutes ses activités économiques le 15 juin, grâce à la campagne de vaccination américaine menée tambour battant, aucun des 27 pays de l'Union européenne n'a atteint fin mars l'objectif de vacciner 80% des personnes de plus de 80 ans.

En France, l'activité du secteur privé s'est finalement stabilisée au mois de mars, selon un indice définitif publié par le cabinet IHS Markit, alors qu'une première estimation provisoire avait fait état d'une légère contraction. Les chiffres de la balance commerciale américaine pour février sont également attendus.

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent en outre virtuellement ce mercredi pour évoquer la coordination des mesures de relance visant à contrer les effets de la pandémie de coronavirus, l'aide aux pays pauvres ou encore la taxation internationale.

Les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed seront par ailleurs publiées après la clôture des marchés européens.

Le marché obligataire restait stable, les taux d'emprunt variant peu des deux côtés de l'Atlantique.

EDF boosté

Le producteur d'électricité français décollait de 9,13% à 12,25 euros alors que le gouvernement envisage de dépenser 10 milliards d'euros pour racheter les parts des actionnaires minoritaires dans le cadre du projet de réorganisation, selon un syndicat.

Deliveroo remonte la pente

L'action de la plateforme de livraison alimentaire Deliveroo prenait 3,21% à 289,00 pence sur le London Stock Exchange pour la finalisation de son processus d'entrée en Bourse, le titre étant désormais ouvert aux petits investisseurs. Le titre avait sombré la semaine dernière, lors de ses tout premiers pas sur le marché.

Verdict de l'EMA sur AstraZeneca

Le laboratoire britannique perdait 0,67% à 7135,00 pence. L'Agence européenne des médicaments (EMA) tiendra ce mercredi après-midi une conférence de presse sur le lien potentiel entre le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus et la formation de caillots sanguins.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Vers 10h55, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 62,47 dollars à Londres, en baisse de 0,43%. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai perdait 0,42%, à 59,08 dollars.

Dans le même temps, l'euro restait stable face au billet vert (-0,01% à 1,1875 dollar), tout comme la livre britannique (-0,02% à 1,3820 dollar). Le bitcoin s'inscrivait pour sa part en légère baisse (-1% à 57.683 dollars).

afp/vj