Paris (awp/afp) - Total a annoncé vendredi être parvenu à rester dans le vert au troisième trimestre malgré la chute des cours du pétrole, qui a toutefois fait fondre son bénéfice net de 93% à 202 millions de dollars (185 millions de francs suisses).

Le résultat net ajusté - qui exclut certains éléments exceptionnels - a reculé pour sa part de 72% à 848 millions de dollars, a indiqué le groupe pétrolier et gazier français dans un communiqué.

Les cours du pétrole ont en effet atteint 42,9 dollars en moyenne au cours du trimestre pour le baril de Brent de la mer du Nord, contre 62 dollars un an plus tôt.

C'est toutefois beaucoup mieux que la situation du deuxième trimestre, quand les cours étaient passés sous les 20 dollars en raison de la pandémie de Covid-19 qui a déprimé la demande pour les transports alors que certains pays continuaient de trop produire.

"Le groupe a bénéficié au cours du troisième trimestre d'un environnement plus favorable, avec un prix du pétrole supérieur à 40 dollars le baril grâce à la forte discipline des pays de l'OPEP+ et une reprise de la demande en produits pétroliers dans le transport routier", a commenté le PDG Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.

"Cet environnement est toutefois contrasté avec des prix du gaz bas et des marges de raffinage très dégradées du fait de surcapacités de production au regard de la demande et de stocks élevés", a-t-il ajouté.

Total a aussi moins pompé au troisième trimestre: sa production d'hydrocarbures a chuté de 11% à 2,715 millions de barils équivalent pétrole par jour (Mbep/j).

C'est en partie lié au respect des quotas de production décidés par les pays de l'Organisation des pays producteurs de pétrole et ses alliés au sein du groupe dit OPEP+, pour soutenir les cours. Total s'attend d'ailleurs désormais à une production inférieure à 2,9 Mbep/j en 2020, contre une fourchette de 2,9 à 2,95 auparavant.

Le groupe a enfin enregistré pour 646 millions de dollars d'éléments exceptionnels (charges, dépréciations...) qui ont pesé sur le résultat net. Ils sont essentiellement lié à la reconversion de la raffinerie de Grandpuits en France et à la cession de celle de Lindsey au Royaume-Uni.

afp/jh