PARIS (Reuters) - Environ 37% des effectifs opérationnels des raffineries et dépôts de TotalEnergies en France étaient en grève samedi matin, a dit à Reuters un porte-parole du groupe pétrolier.

L'appel des syndicats à prolonger dix jours de grève contre la réforme des retraites fera à nouveau planer un risque la semaine prochaine sur les approvisionnements du pays en carburant.

Le site de Feyzin, près de Lyon, restait en service mais à débit réduit, tandis que les livraisons de carburant au départ de la bioraffinerie de La Mède, près de Marseille, étaient toujours bloquées, a précisé le porte-parole.

La raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, n'était quant à elle pas opérationnelle à cause d'un problème technique sur un transformateur électrique, a-t-il ajouté, tandis que sur la plateforme de Normandie, les opérations et la production des nombreuses unités connaissaient des fonctionnements différents en raison du blocage des expéditions.

Vendredi soir, un porte-parole de TotalEnergies a précisé que la production devrait être arrêtée une fois atteints les niveaux de stocks maximums si les livraisons des dépôts et des raffineries restaient bloquées.

"Cela sera fait unité par unité", a-t-il ajouté.

A la raffinerie Esso (groupe ExxonMobil) de Port-Jérôme-Gravenchon, en Normandie, les salariés étaient appelés à la grève à compter de samedi 14h00, a dit un responsable de la CGT. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'ExxonMobil.

(Forrest Crellin, Benjamin Mallet et America Hernandez, Gilles Guillaume pour la version française)