TotalEnergies perd 1,37% à 56,03 euros à la Bourse de Paris après sa décision de retirer ses administrateurs du Conseil d'administration du groupe gazier russe, Novatek, qu’il déconsolidera de ses comptes. Cette décision conduira le pétrolier français à enregistrer une dépréciation exceptionnelle d'environ 3,7 milliards de dollars du quatrième trimestre. TotalEnergies, qui a engagé un retrait progressif de ses actifs russes, n'est pas en mesure de céder sa participation de 19,4 % dans Novatek, compte tenu des accords en vigueur entre actionnaires.

Il lui est en effet interdit de vendre des actifs à un des principaux actionnaires de Novatek en raison des sanctions le visant.

Compte tenu des sanctions européennes en vigueur depuis le début du conflit entre russes et ukrainiens, les deux administrateurs représentant TotalEnergies au sein du conseil d'administration de Novatek sont conduits à s'abstenir lors des séances du conseil d'administration de cette société, notamment sur les questions financières. Ils ne sont donc plus en mesure d'assurer pleinement leur mission au sein de ce conseil, ce qui pourrait poser des problèmes de gouvernance à cette société.

Dans ces conditions, le Conseil d'administration de TotalEnergies a décidé leur retrait du Conseil d'administration de Novatek avec effet immédiat.

En conséquence, les critères d'influence notable n'étant plus remplis au sens de la règlementation comptable suivie par la compagnie, sa participation dans Novatek ne sera plus consolidée dans ses comptes. Cette décision conduira l'entreprise française à une dépréciation exceptionnelle d'environ 3,7 milliards de dollars.

Par ailleurs, TotalEnergies n'enregistrera plus de réserves au titre de sa participation dans Novatek, avec un impact sur les réserves prouvées déclarées à fin 2021 de 1,7 milliard de barils. La durée de vie des réserves prouvées de la compagnie reste cependant supérieure à 11 années de production.