Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,20% lundi, retrouvant des couleurs après une semaine terne, mais a été entravée dans son mouvement par la baisse marquée dans le secteur du luxe.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 13,16 points, à 6.676,93 points. Vendredi, il avait cédé 0,31%.

La cote Parisienne a démarré en hausse avant d'amplifier le mouvement pour dépasser les 6.720 points en début d'après-midi. Elle s'est ensuite essoufflée.

Deux raisons expliquent ce ralentissement: "le renversement de Wall Street", le marché américain, ainsi que "le repli plus accentué sur les valeurs du luxe", en fin de séance, selon le gérant actions de Dom Finance, Daniel Larrouturou.

Alors que Wall Street avait ouvert en nette hausse, dans la tendance optimiste des contrats à terme d'avant-séance, l'élan s'est rapidement dissipé pour donner des mouvements plus nuancés et en ordre dispersé, ce qui a pesé sur les marchés européens et français.

"Les marchés américains sont toujours proches de leur record, il est difficile pour eux de monter sans catalyseur", a relevé M. Larrouturou.

Or, la première séance de la semaine en est dépourvue, et les investisseurs attendent surtout "les chiffres de l'inflation" aux Etats-Unis mardi, l'indicateur étant au centre des décisions politiques des banques centrales.

"Si le chiffre est plus élevé qu'attendu, cela pourrait accélérer la réduction des rachats des actifs" de la Réserve fédérale américaine, dont les mesures et actions sur les marchés ont largement contribué au rebond des marchés depuis un an et demi.

A l'inverse, un chiffre plus faible pourrait repousser la baisse du soutien à un peu plus tard dans la fin de l'année.

Les chiffres de la vente au détail, jeudi, fourniront aussi de précieux éléments avant la prochaine réunion de la Fed les 21 et 22 septembre

Le luxe en peine

Le secteur du luxe, prépondérant dans l'indice Parisien, a subi des pertes conséquentes: Kering a cédé 2,79% à 677 euros, Hermès 1,77% à 1.2879 euros et LVMH 0,98% à 657 euros.

Les entreprises, dépendantes du marché chinois, varient notamment au gré des évolutions de la politique des autorités de Chine.

"Il y a toujours des craintes de ralentissement", en raison des anticipations sur les politiques de "taxation des revenus les plus élevés" et "des biens consommations considérés pour les personnes aisées, poursuit M. Larrouturou.

Des doutes sur la vigueur de la reprise économique chinoise pèsent aussi sur les cours, après une note du cabinet d'analyste Oddo, selon l'agence spécialisée Bloomberg.

Le secteur pétrolier profite de la hausse des cours

Sur le CAC 40, TotalEnergies (+3,06% à 37,75 euros) a mené la danse, tandis que les prix du pétrole montaient lundi à leur plus haut niveau en un mois, sur fond de limitation de la production américaine, après les dégâts causés par l'ouragan Ida dans le Golfe du Mexique. Sur le SBF 120, TechnipFMC s'est même envolé de 6,89% à 5,86 euros, tandis que le groupe parapétrolier CGG prenait 3,31% à 0,66 euro.

Revers pour Valneva, qui s'effondre

L'action a dégringolé de 41,57% à 11,64 euros, après avoir été brièvement suspendue en raison de l'annonce de la résiliation par le gouvernement britannique du contrat de 100 millions de doses conclu pour le candidat-vaccin du laboratoire franco-autrichien contre le Covid-19.

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