Un mouvement de grève empêche les produits raffinés de quitter les cinq raffineries de TotalEnergies en France, ainsi qu'un de ses dépôts de carburant, a déclaré mardi à Reuters un responsable syndical CGT.

Aucun produit ne quitte la raffinerie de pétrole de TotalEnergies de Gonfreville (240 000 barils par jour (bpj)), la raffinerie de pétrole de Feyzin (119 000 bpj), la raffinerie de Donges (230 000 bpj) et la bioraffinerie de La Mede, a déclaré Thierry Defresne, délégué syndical CGT.

Très peu de produits quittent actuellement la raffinerie de Grandpuits (102 000 bpj) et la distribution sera interrompue mercredi, a déclaré à Reuters un responsable syndical de Grandpuits.

Le transport de produits depuis les dépôts de stockage de carburant de Côte d'Opale, près de Dunkerque, s'est également arrêté, a dit M. Defresne.

La raffinerie de pétrole de Feyzin est actuellement à l'arrêt.

"En prévision de la grève, TotalEnergies a pris les mesures logistiques nécessaires pour pouvoir approvisionner normalement son réseau de stations-service et ses clients", a déclaré un porte-parole de TotalEnergies.

Le syndicat français CGT TotalEnergies prévoit de faire grève jusqu'au 29 septembre.

Cette action de grève a aggravé les difficultés du raffinage français déjà touché par des pannes et des débrayages dans d'autres raffineries de pétrole.

Plus de 40 % de la capacité de raffinage de la France est actuellement hors service.

En raison de la grève, Exxon Mobil a commencé à fermer sa raffinerie de Port Jerome-Gravenchon (240 000 bpj) et son site pétrochimique de Notre Dame de Gravenchon le 20 septembre, et la raffinerie de Fos-Sur-Mer (235 000 bpj) le 21 septembre.

Les fermetures ont été achevées le week-end du 24 septembre et le dialogue est en cours alors que le mouvement de grève se poursuit, a déclaré mardi par téléphone à Reuters un porte-parole d'Exxon Mobil. (Reportage de Rowena Edwards ; édition d'Alexander Smith et Mark Potter)