Unilever gagne 1,3% à 4 078,75 pence à Londres. Ce matin, le géant des produits de grande consommation a annoncé la retraite, à la fin de l'année prochaine, de son directeur général depuis cinq ans, Alan Jope. Ce dernier, sous la pression des actionnaires et après le rachat manqué de GSK Consumer Healthcare a lancé en 2021 une vaste restructuration du propriétaire des glaces Magnum, du nettoyant Cif et du savon Dove. La société est désormais organisée autour de cinq branches : beauté et bien-être, hygiène personnelle, entretien de la maison, nutrition et glaces.

Un pari réussi estime Berenberg dans une note publiée ce matin, mais qui ne fait pas référence au départ d'Alan Jope.

Le broker a relevé sa recommandation sur le titre de Conserver à Achat et revu à la hausse son objectif de cours de 4 000 à 4 800 pence.

L'intermédiaire salue le repositionnement du groupe qui devrait lui permettre d'accélérer sa croissance. Le bureau d'études estime ainsi que le géant des produits de grande consommation devrait réaliser une croissance organique dans la partie supérieure de ses prévisions à moyen terme de 3-5%.

La nouvelle structure des unités commerciales devrait permettre une croissance plus rapide, mais aussi de dégager des économies de coûts et d'accroître la flexibilité de la gestion du portefeuille, précise le courtier.

Selon ce dernier, les efforts fournis sur le coût des intrants et les actions sur les prix vont soutenir les marges dès l'année prochaine.

Dans le scénario de Berenberg, avec une inflation des coûts de 5% en 2023, la marge opérationnelle pourrait tendre vers 18% en 2024.
Malgré l'amélioration des perspectives du groupe, le titre se traite à 17,5 fois ses bénéfices attendus en 2023, soit avec une décote de 15% par rapport à ses principaux concurrents, conclut l'analyste.

Jefferies a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 4 600 pence après l'annonce du départ du directeur général.

Le broker s'attendait à ce que le marché accueille favorablement la nouvelle : la réputation d'Alan Jope a été fortement entachée par le rejet de l'offre d'achat de ce qui est aujourd'hui Haleon (ex-GSK Consumer Healthcare), ainsi que par quelques mauvaises surprises en termes de bénéfices.

Le bureau d'études souligne que le long délai avant le départ du dirigeant permettra au groupe de sélectionner avec le plus grand soin son successeur.