PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes baissent nettement en début de séance jeudi, les inquiétudes concernant l'inflation, qui a atteint un nouveau record en France, et la croissance mondiale allant crescendo après la détermination affichée par les grandes banques centrales pour contrer l'envolée des prix.

À Paris, le CAC 40 perd 2,12% à 5.903,84 points, au plus bas depuis une semaine, à 07h33 GMT. À Londres, le FTSE 100 cède 1,82% et à Francfort, le Dax recule de 2,18%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 2,09%, le FTSEurofirst 300 de 1,79% et le Stoxx 600 de 1,6%.

Ce dernier affiche pour le moment une baisse proche de 11% sur la période avril-juin, ce qui marquerait sa pire performance trimestrielle depuis le premier trimestre 2020.

Une nouvelle séance difficile vient de s'ouvrir pour les actions face à la nervosité des acteurs du marché sur les perspectives d'évolution de l'économie, et par ricochet sur les bénéfices des entreprises, sous l'action des banques centrales face à l'inflation.

Mercredi, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a réaffirmé que la lutte contre l'inflation impliquerait de la douleur mais que le plus grand danger pour l'économie serait de ne pas parvenir à stabiliser les prix.

Les rendements de référence de la zone euro ont accentué leur repli après l'accélération plus marquée que prévu de l'inflation en France, qui ressort à 6,5% en rythme annuel en juin selon la première estimation de l'Insee, contre 6,3% pour le consensus Reuters après 5,8% en mai.

Le dix ans français perd six points de base à 1,994% et le dix ans allemand près de sept points à 1,44%.

Les investisseurs seront attentifs à la publication à 12h30 GMT de l'indice PCE d'inflation et des dépenses de consommation des ménages pour le mois de juin aux Etats-Unis.

En Bourse, tous les compartiments européens sont dans le rouge: les indices Stoxx des ressources de base (-1,88%), des banques (-2,04%) et de l'automobile (-2,77%) affichent les plus fortes baisses.

L'Allemand Uniper chute de 19,15% après avoir suspendu ses objectifs pour 2022 à cause de la baisse d'approvisionnement en gaz de Gazprom.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)