par Christoph Steitz et Andreas Rinke

FRANCFORT, 20 juillet (Reuters) - Uniper pourrait être autorisé à répercuter une partie de la hausse des coûts du gaz sur ses clients, selon les termes d'un plan de sauvetage en cours de négociation avec le gouvernement allemand, ont déclaré mercredi des sources à Reuters.

L'Allemagne, l'un des pays les plus dépendants de la Russie pour son approvisionnement en énergie, doit faire face à l'envolée des prix du pétrole et surtout du gaz naturel depuis l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe et les sanctions occidentales contre Moscou, une situation qui met en péril la viabilité économique d'entreprises telles qu'Uniper, fournisseur d'énergie.

L'option privilégiée par Berlin est une prise de participation de l'Etat à hauteur de 30% du capital d'Uniper pour environ 5 milliards d'euros, ont dit des sources, en précisant qu'un accord pourrait être conclu dans la semaine.

Il n'a pas été immédiatement précisé dans quelle mesure Uniper pourrait être autorisé à répercuter les coûts, ni comment le gouvernement allemand pourrait protéger les ménages vulnérables d'une forte augmentation des prix.

Les modalités du plan de sauvetage sont toujours en cours de discussions et pourraient être abordées lors d'une réunion avec le chancelier Olaf Scholz vendredi, selon des personnes au fait des négociations. Ces sources ajoutent qu'Uniper fait actuellement l'objet de pourparlers entre Berlin et Helsinki, son actionnaire majoritaire étant l'entreprise publique finlandaise Fortum.

Mardi, des sources avaient indiqué que le plan de sauvetage devait être convenu d'ici le 25 juillet, date à laquelle le groupe allemand pourrait être confronté à des problèmes de financement plus importants en raison de la réduction des approvisionnements en gaz russe.

Le quotidien Handelsblatt, citant un document du ministère allemand de l'Economie, rapporte ce mercredi que la banque publique allemande KfW pourrait relever de 2 à 8 milliards d'euros la ligne de crédit accordée Uniper.

En Bourse, le titre Uniper bondit de 17,5% vers 09h30 GMT. (Reportage Christoph Steitz et Andreas Rinke, avec Kirsti Knolle à Berlin, version française Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)