Zurich (awp) - Le groupe V-Zug est parvenu à boucler de manière positive le premier semestre, mais se refuse à faire des prévisions chiffrées pour la second semestre étant donné les trop nombreuses incertitudes qui demeurent. Le fabricant d'appareils électroménagers de Suisse centrale juge la situation "volatile".

Le chiffre d'affaires s'est étoffé de 19,2% pendant la période sous revue à 308,3 millions de francs suisses. Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est envolé de de 196,6% à 38,3 millions, tandis que le bénéfice net s'est apprécié de 201,2% à 34,0 millions de francs suisses, selon un communiqué paru jeudi.

La forte demande tant en Suisse qu'à l'international ont contribué à cette embellie.

La direction s'attend à une certaine normalisation pour la suite de l'exercice, mais s'inquiète en même temps des difficultés au niveau de la chaîne d'approvisionnement. Raison pour laquelle, lors d'une conférence téléphonique, le patron, Peter Spirig, a estimé que les chiffres réjouissants du premier semestre ne seront "qu'un phénomène temporaire".

Ce boom ne se renouvellera pas

En effet, la crise pandémique a généré une sorte de "boom spécial", car les besoins en nouveaux appareils électroménagers ont atteint un niveau inattendu. Une situation certes inégalée au cours de ces dernières décennies mais qui ne se reproduira plus dans un "avenir prévisible", déplore l'homme fort de la société, d'autant plus que les problèmes logistiques ne cessent de s'aggraver, avec des pénuries de matériaux.

Dans ces conditions il n'est pas certain que la production pourra suivre avec la même cadence qu'au premier semestre. A cela il faut ajouter la hausse du prix des matériaux et des coûts en logistique qui se répercuteront sur la clientèle par des appareils V-Zug plus chers dès l'automne prochain.

Parallèlement Peter Spirig a insisté sur le fait que V-Zug réalise désormais 14,2% de son chiffre d'affaires à l'étranger, à 44 millions de francs suisses, contre 9,4% auparavant. il estime que V-Zug est de la sorte bien positionné pour doubler ses recettes en dehors de Suisse d'ici 2024 par comparaison avec 2019.

Enfin il a précisé qu'à moyen terme le ratio de distribution de versement de dividendes devrait se situer entre 20% et 40% du bénéfice net. En même temps, il a rappelé qu'en principe aucun dividende ne sera alloué aux actionnaires les trois premières années suivant la scission de l'ex-société mère, Metall Zug.

Vers 11h la nominative V-Zug abandonnait 1,4% à 140 francs suisses, tandis que l'indice SPI résistait mieux, ne lâchant que 0,2%.

md/al