Paris (awp/afp) - Les acteurs français historiques de l'eau et des déchets Veolia et Suez ont annoncé vendredi le rachat par Suez des actifs déchets dangereux de Veolia en France, dans le cadre des engagements pris auprès de Bruxelles pour autoriser leur fusion.

La Commission européenne, qui veille sur la concurrence dans l'Union européenne, avait en effet exigé du groupe Veolia qu'il cède "une partie" de ses activités dans le traitement des déchets dangereux pour pouvoir absorber son rival Suez, pour éviter une position trop dominante.

Le rapprochement a renforcé Veolia en le faisant passer de 180'000 à 230'000 salariés et a donné naissance à un nouveau Suez, recentré sur ses actifs hexagonaux.

Les actifs français dans les déchets dangereux, dont la cession est annoncée vendredi, "représentent une valeur d'entreprise de 690 millions d'euros", ont précisé les deux entreprises dans un communiqué.

L'activité de gestion des déchets est particulièrement stratégique pour Veolia et a tiré ses résultats vers le haut en 2021.

En Europe, elle a progressé de près de 30% l'an dernier.

Veolia a publié en 2021 des résultats records, avec un bénéfice multiplié par plus de deux par rapport à 2020 avant même l'intégration de Suez. Ceux de 2022 devraient ainsi être plus massifs encore, puisqu'ils intègreront 60% de l'ancien Suez.

De son côté, le nouveau Suez, considérablement réduit, devrait présenter sa stratégie d'ici l'été, avait promis en janvier sa directrice générale adjointe Ana Giros.

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