Vetoquinol s'apprête à clôturer sur un repli de 1,1% à 141,6 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. Deux motifs semblent susceptibles de justifier cet accès de faiblesse. En premier lieu, le titre du laboratoire vétérinaire serait pénalisé par des prises de bénéfices. Même en intégrant la baisse du jour, la capitalisation boursière du groupe familial affiche un gain hebdomadaire de 5,6% et de +71% depuis le début premier janvier. Deuxième raison possible, Midcap Parners a dégradé sa recommandation sur le titre d'Achat à Conserver.

Dans un marché de la santé animale bien orienté, Vetoquinol a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 132,3 millions d'euros, en croissance organique de 10%. Le broker tablait sur +8% après un premier semestre en hausse de 33.5%.

Le groupe a continué de bénéficier de la reprise sur les territoires où il présent, soit l'Europe, les Amériques et, à un degré moindre, de l'Asie qui a été touchée cet été par la résurgence de la pandémie.

Fort de ces chiffres, Vetoquinol a confirmé l'objectif de croissance à deux chiffres de son activité et de son résultat opérationnel courant pour l'exercice en cours.

Pour autant, Midcap Parners a dégradé sa recommandation sur la valeur d'Achat à Conserver mais relevé son objectif de cours de 121 à 129 euros après la publication d'un chiffre d'affaires au troisième trimestre qualifié de "dynamique" et supérieur à ses attentes.

Le broker a justifié ces changements par l'ajustement de ses estimations 2022 et la mise à jour des comparables. Il table sur un chiffre d'affaires 2022 en hausse de 6%, contre 4,5% précédemment.

Selon le bureau d'études, en qualité de pure player multi-spécialiste très spécialisé, Vetoquinol devrait pouvoir capter l'accélération attendue de son marché sous-jacent post-Covid et parfaire sa rentabilité en poursuivant sa stratégie centrée sur les Essentiels, en réduisant son empreinte à l'Europe et aux antibiotiques, en renforçant son empreinte aux Etats-Unis et en Chine en volume et en valeur (30% d'Essentiels seulement aux US), en se diversifiant éventuellement au-delà de la pharmacie sur la biologie et le petfood/petcare.

"La forte génération de FCF et une trésorerie nette de 12,66 millions d'euros à la fin du premier semestre 2021 permettent d'envisager des opérations de croissance externe et le développement par accords ou licences renforçant le poids des Essentiels et le mix et accompagnant la poursuite du redressement de la rentabilité", conclut l'intermédiaire.